Actualités santé : Euthanasie et Suicide Assisté – Comprendre la Fin de Vie Avant la Loi
Le débat sur l’euthanasie et le suicide assisté a été relancé par le Président de la République lui-même lors d’un entretien accordé à Libération et La Croix. Il a évoqué la possibilité d’introduire une « aide à mourir », se voulant différente de l’euthanasie et du suicide assisté. Cette proposition suscite des questionnements et des réflexions sur la législation entourant la fin de vie.
Aide active à mourir
L’aide active à mourir, mentionnée par le Président, reste un terme flou englobant à la fois l’euthanasie et le suicide assisté. Il s’agirait d’une forme d’assistance au suicide où le patient pourrait lui-même administrer une substance létale. Dans le cas où le patient serait incapable d’agir, un proche ou un soignant pourrait réaliser l’acte avec son consentement préalable.
Euthanasie
L’euthanasie, acte visant à mettre fin à la vie d’une personne atteinte d’une maladie incurable à sa demande, est une pratique connue pour être réalisée sur les animaux de compagnie en fin de vie. En France, l’euthanasie active, par injection d’une substance létale, est interdite. En revanche, l’euthanasie passive, par l’arrêt des soins intensifs, est autorisée sous certaines conditions.
Suicide assisté
Le suicide assisté, également appelé assistance au suicide, diffère de l’euthanasie dans la mesure où c’est le patient lui-même qui décide de mettre fin à sa vie en absorbant une substance létale fournie préalablement. Les soignants ne réalisent pas l’acte, mais fournissent le moyen au patient.
Sédation profonde et continue
La sédation consiste à endormir le patient pour soulager ou prévenir ses souffrances, surtout en cas de résistance aux traitements. Cette pratique peut être temporaire et réversible ou continue jusqu’au décès du patient, notamment dans le cadre de la loi Claeys-Leonnetti de 2016.
Loi Claeys-Leonetti
La loi Claeys-Leonetti, promulguée en 2016, encadre la fin de vie des personnes atteintes d’une affection grave et incurable, autorisant la sédation profonde et continue jusqu’à la mort. Elle repose également sur les directives anticipées du patient, si elles ont été établies.
Soins palliatifs
Les soins palliatifs visent à maintenir la meilleure qualité de vie possible pour les patients atteints de maladies graves potentiellement mortelles. Ils sont organisés et dispensés par une équipe multidisciplinaire, que ce soit en institution ou à domicile, sans hâter ni retarder la mort du patient.
Fin de vie
La fin de vie correspond aux derniers instants d’une personne en phase avancée ou terminale d’une maladie incurable. L’objectif principal est d’assurer une qualité de vie optimale en accord avec les circonstances et les symptômes de la pathologie sans perspective de guérison.
Directives anticipées
Les directives anticipées permettent à chacun d’exprimer ses volontés, notamment en ce qui concerne la fin de vie, pour qu’elles soient respectées en cas d’incapacité de communiquer. Depuis l’adoption de la loi Claeys-Leonetti, ces directives ont une valeur contraignante pour les médecins, sauf en cas d’inadéquation manifeste avec la situation médicale du patient.