L’ancien Premier ministre malaisien, Mahathir Mohamad, a vivement critiqué Israël, affirmant que ce qu’il fait à Gaza est une « tentative de génocide et non une guerre ». Il a souligné que Israël souhaite résoudre le problème en tuant tous les habitants de la région. Dans une interview exclusive avec Al Jazeera, il a déclaré que les Israéliens veulent « tuer autant de personnes que possible à Gaza, et jusqu’à présent, ils ont tué plus de 8 000 personnes, tandis que les Nations Unies sont impuissantes et ne peuvent prendre aucune décision du tout ».
Mahathir a ajouté que « les pays musulmans ne peuvent exprimer que leur sympathie et leur solidarité, mais ils ne sont pas en mesure de prendre les mesures nécessaires pour dissuader Israël et ses attaques ». Il a appelé les « dirigeants arabes et les pays musulmans à se mettre aux côtés du peuple palestinien à Gaza ». Il a affirmé que le « mouvement de résistance islamique Hamas essaie de défendre sa terre, que Israël a confisquée, et c’est une réaction défensive pour récupérer leur terre. Ils n’attaquent pas Israël sans raison, mais parce qu’Israël a confisqué les terres des Palestiniens, c’est pourquoi ils doivent essayer de les récupérer ». Il a souligné que cette défense leur coûtera « la vie de plus de personnes, mais si vous voulez défendre votre terre, vous devez prendre le risque et affronter la puissance dévastatrice d’Israël ».
Il a conclu en affirmant que « l’Amérique et les pays européens ont créé Israël après avoir saisi les terres palestiniennes et les avoir transformées en État, c’est pourquoi ils se défendent maintenant contre ce qu’ils ont créé ».
Dans le même contexte de crimes de guerre, la députée espagnole et membre du Parlement européen, Edouard Filanovia, a déclaré que ce qui se passe est une « véritable extermination en 2023, en toute impunité, avec la complicité de la communauté internationale, des États-Unis et de l’Union européenne également ». Elle a souligné que « les horreurs et les crimes de guerre continus commis par Israël, l’État colonial, contre les populations soumises à l’occupation, sont des crimes de guerre, et tout cela se fait dans l’obscurité ». Elle a expliqué que « la coupure des approvisionnements en électricité, en eau et en carburant aggrave la situation et cause encore plus de dommages aux civils, ce qui constitue un autre crime contre le droit humanitaire international, et entraîne la paralysie des hôpitaux et de lourdes pertes en vies humaines ».
Filanovia a également souligné que « la tentative de déplacement forcé des populations constitue également un crime de guerre et est en contradiction avec le droit humanitaire international, et il y a quelques jours, la communication et l’internet ont été coupés, tout cela dans le but de mener à bien cet acte de génocide ». Elle a appelé la communauté internationale à faire beaucoup plus, ajoutant que « c’est regrettable que l’Union européenne se perde dans les déclarations et les mots pour demander un cessez-le-feu ».
Elle a appelé à des mesures coercitives telles que l’embargo sur les armes et des sanctions exemplaires contre les responsables israéliens, ainsi que la suspension des fonds européens pour les entreprises d’armement israéliennes qui contribuent actuellement à ces violations systématiques des droits de l’homme ». Filanovia a même demandé une « suspension de l’accord de partenariat entre l’Union européenne et Israël en raison de ces crimes et violations, ainsi qu’une poursuite devant la Cour pénale internationale et la reconnaissance de l’État de Palestine, tout cela pour exercer une pression – d’une manière ou d’une autre – sur Israël ». Elle a conclu en disant que « si la communauté internationale et l’Europe ne mettent pas fin à ce génocide, ils seront remplis de honte ».