Dans le contexte d'une montée des tensions et confrontations en Israël, le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, a récemment supervisé l'allocation d'un budget supplémentaire pour renforcer la défense des colonies. Ce financement de 1.885 milliard de shekels (environ 510 millions de dollars) intervient en réponse à l’escalade de la situation sécuritaire dans la bande de Gaza et vise à équiper de manière conséquente les forces de sécurité pour un état de préparation optimale.
Augmentation de Budget et Équipement des Forces Israéliennes
Le ministère de la Sécurité nationale, sous la houlette d'Itamar Ben-Gvir du parti "Otzma Yehudit" (Force Juive), a récemment bénéficié d'une injection budgétaire significative. Un montant de 1.06 milliard de shekels (soit 287 millions de dollars) a spécifiquement été attribué à la police israélienne. Un ajout de fonds qui ne se limite pas seulement à cet organe, car la Protection civile et le Service pénitentiaire israélien ont respectivement reçu 142 millions de shekels (38 millions de dollars) et 40 millions de shekels (11 millions de dollars).
Cet accroissement financier vise principalement l'établissement de plus de 600 équipes de garde armées, dotées de fusils, d'équipements de protection et de dispositifs d'alerte. Ces mesures de renforcement visent à améliorer la réactivité et l'efficacité des forces en cas d'urgence ou de scénarios de combat.
Acquisition d'Armements et Préparation Opérationnelle
Dans le cadre de la planification de Ben-Gvir, environ 40 000 armes à feu et équipements connexes doivent être acquis. À ce jour, 25 550 fusils ont déjà été achetés sur les 40 000 autorisés. Ces acquisitions comprennent également plus de 5.5 millions de balles destinées à la formation et à la préparation aux situations d'urgence, ainsi que plus de 20 000 ensembles de protection, comportant des casques et des gilets pare-balles, pour un coût total d'environ 263 millions de shekels (71 millions de dollars).
Le bureau du ministère de la Sécurité nationale lui-même, qui relève directement de l'autorité de Ben-Gvir, a reçu une allocation spécifique de 637 millions de shekels (170 millions de dollars), dont une très grande partie (633 millions de shekels) est dédiée à l'établissement et à l'armement de ces équipes de garde, créées suite à l'opération "Déferlante de l'Aqsa" du 7 octobre dernier.
Implémentation et Conséquences sur la Sécurité
Les mesures prises ne se limitent pas à l'augmentation des budgets et l'achat de matériel. Le concept derrière la stratégie de Ben-Gvir se traduit par un investissement dans des capacités opérationnelles avancées, des unités spéciales et des équipements innovants. Ce renforcement inclut aussi des véhicules blindés et l'expansion de la présence des unités de garde dans tout Israël, y compris dans les colonies de la Cisjordanie occupée et à Jérusalem.
L'impact de cette approche est considérable, car il vise à transformer la préparation aux situations d'urgence et à améliorer les interventions rapides lors d'éventuels incidents. Cela se matérialise par de nouvelles unités de réserve et le renforcement des capacités policières à travers le pays.
Cette mise à niveau intervient également au moment où des contrats ont été conclus avec des fabricants d'armes locaux, bénéficiant d'exemptions de processus d'appel d'offres. Ces contrats reflètent les ambitieuses procédures d'acquisition entre le ministère de la Sécurité nationale et les fournisseurs d'armes, lesquelles incarnent une étape supplémentaire dans le développement d'une infrastructure de défense approfondie, une initiative parfois qualifiée de "l'armée de Ben-Gvir".
La politique de Ben-Gvir et le financement corollaire soulèvent inévitablement des questions concernant l'équilibre entre sécurité et tensions régionales, ainsi que sur les répercussions humanitaires et politiques dans une région déjà marquée par des crises récurrentes.