Israël bénéficiera d’un soutien, mais son prestige à Washington est en jeu
Le correspondant du journal Haaretz à Washington, Ben Samuels, met en garde contre l’interprétation de l’approbation par la Chambre des représentants américaine d’une aide militaire et sécuritaire d’urgence à Israël d’une valeur de 26 milliards de dollars, comme une victoire susceptible d’apaiser les craintes concernant les relations américano-israéliennes.
Une situation nuancée
Samuels souligne que la réalité est plus complexe et que des changements pourraient survenir quant à la position d’Israël au sein des deux grands partis aux États-Unis (républicain et démocrate).
Érosion de la confiance
Depuis les derniers mois, le comportement d’Israël dans la bande de Gaza et la crise humanitaire qui a suivi ont rapidement entamé sa position au sein du Parti démocrate, culminant avec l’attaque aérienne contre les travailleurs humanitaires du World Central Kitchen, causant la mort de 7 d’entre eux.
Vacillements de confiance
Un nombre sans précédent de législateurs démocrates, dont certains étaient parmi les alliés les plus importants d’Israël, ont appelé à une réévaluation fondamentale du soutien américain sans condition. Cependant, la majorité de cette dynamique a été dissipée après l’attaque inédite et directe de l’Iran contre Israël le 13 avril dernier.
Soutien majoritaire, mais pas absolu
Malgré l’opposition interne au sein du parti, le Congrès a voté massivement en faveur du projet de loi accordant à Israël cette aide cruciale, avec 366 membres en faveur et 58 opposés.
Réévaluation nécessaire
Samuels estime que l’opposition de certains législateurs à l’octroi d’une aide militaire d’urgence à Israël en pleine crise existentielle « la plus grave de son histoire » envoie un message clair sur le recul de la position d’Israël auprès d’une partie significative du Parti démocrate.
Un soutien relatif
Cependant, l’auteur affirme que cela ne donne pas aux républicains le droit de prétendre que le vote prouve que leur parti est incontestablement « pro-israélien », malgré les 21 membres qui ont voté contre le projet de résolution, un chiffre difficilement envisageable ces dernières années.