Actualités santé : Décès de Billy Guyton, 33 ans, des suites d’une maladie cérébrale
La communauté du rugby en Nouvelle-Zélande est en deuil suite au décès tragique de Billy Guyton, ancien joueur professionnel de 33 ans, emporté par une maladie cérébrale rare. Il s’agit du premier cas connu d’un joueur de rugby professionnel en Nouvelle-Zélande à être diagnostiqué avec une encéphalopathie traumatique chronique (ETC), une maladie cérébrale dégénérative associée à des traumatismes crâniens répétés. Cette nouvelle a bouleversé le monde du sport, mettant en lumière les conséquences dévastatrices des commotions cérébrales sur la santé des athlètes.
Les effets dévastateurs de l’ETC sur le cerveau
L’ETC est une pathologie redoutable qui peut entraîner un large éventail de symptômes graves, allant de la violence à la démence et à la dépression. Pour Billy Guyton, le diagnostic a été confirmé après que sa famille ait généreusement fait don de son cerveau à la Neurological Foundation Human Brain Bank de l’université d’Auckland. Les experts ont identifié le stade 2 de l’ETC, soulignant l’ampleur des dommages causés par cette maladie insidieuse.
Le calvaire de Billy Guyton et sa famille
Le père de Billy Guyton, John, a partagé le douloureux parcours de son fils, qui a été contraint de prendre sa retraite prématurément en 2018 en raison de multiples commotions cérébrales. John a décrit des moments poignants où Billy se retrouvait plongé dans une profonde détresse, passant des heures dans l’obscurité pour fuir la lumière insupportable. Des scènes déchirantes où les larmes coulaient sous la douche, témoignant du calvaire silencieux vécu par le joueur.
Le lourd tribut des traumatismes crâniens dans le rugby
Cette tragédie intervient dans un contexte plus large où des centaines d’anciens joueurs de rugby, parmi lesquels des champions de la Coupe du Monde, ont décidé d’intenter une action en justice contre World Rugby et d’autres fédérations. Ils accusent ces instances de négligence pour avoir insuffisamment protégé les joueurs contre les blessures à la tête. Les traumatismes crâniens dans le rugby sont associés à divers troubles neurologiques graves, tels que la maladie des motoneurones, la démence précoce, l’épilepsie et la maladie de Parkinson.
Engagement pour la prévention des traumatismes crâniens dans le rugby
Face à cette prise de conscience collective, la fédération néo-zélandaise de rugby a pris des engagements concrets pour réduire les risques de traumatismes crâniens chez ses joueurs. Des mesures de prévention et de sensibilisation sont mises en place afin de protéger la santé cérébrale des athlètes et de soutenir la recherche sur les impacts à long terme de la pratique du rugby. Une action nécessaire pour préserver la santé et le bien-être des sportifs de haut niveau.