Israël entrave une enquête de l’ONU sur le déluge de l’Aqsa
Une commission d’enquête affiliée aux Nations Unies a accusé le gouvernement israélien, ce mardi, d’entraver ses efforts pour recueillir des preuves auprès des victimes de l’attaque menée par le mouvement de résistance islamique palestinien, le Hamas, le 7 octobre dernier. Tel Aviv a, de son côté, accusé la commission d’antisémitisme.
Obstruction israélienne
Chris Sedoti, membre de la commission d’enquête internationale indépendante sur le territoire palestinien occupé et Israël, a déclaré : « En ce qui concerne le gouvernement israélien, nous n’avons pas observé uniquement un manque de coopération, mais nous avons constaté une entrave réelle à nos efforts pour obtenir des preuves des témoins et des victimes israéliennes des événements qui se sont produits dans le sud d’Israël ».
Sedoti, l’un des trois membres de cette commission chargée d’enquêter sur les violations du droit international des droits de l’homme, a ajouté : « Nous avons eu des contacts avec de nombreux individus, mais nous aimerions en contacter davantage », exhortant le gouvernement israélien ainsi que les « victimes et les témoins de l’attaque » à aider la commission dans ses investigations.
Réponse israélienne
En réponse aux déclarations de Sedoti, la mission diplomatique israélienne à Genève a affirmé mener sa propre enquête sur les crimes « et que des représentants des Nations Unies et d’autres institutions ont visité Israël et rencontré des survivants et des victimes ».
La mission a ajouté que « les victimes ne recevront jamais la justice ou le traitement dignes auxquels ils ont droit de la part de la commission d’enquête et de ses membres », qualifiant l’organe onusien de posséder un « historique de commentaires antisémites et anti-israéliens ».
Commission d’enquête internationale
La commission internationale d’enquête est chargée de recueillir des preuves et d’identifier les auteurs de crimes internationaux, créée par le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies en 2021. Les preuves collectées par ces commissions par le passé ont servi de base à des procès liés aux crimes de guerre et devant la Cour pénale internationale.
Auparavant ce mois-ci, la commission s’est vue confier l’enquête sur deux nouvelles accusations, notamment la violence des groupes de colons et le transfert d’armes vers Israël. Les résultats de cette enquête seront présentés devant le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies en juin de l’année prochaine.