Les ménages à revenu faible davantage affectés par la taxe foncière
Selon une récente analyse de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), la charge de la taxe foncière pèse différemment sur les ménages français selon la valeur du patrimoine immobilier détenu. Les informations de l’année 2017 révèlent que les ménages propriétaires aux actifs immobiliers les plus faibles sont ceux qui subissent la plus forte pression fiscale relative à cette taxe.
La taxe foncière: une proportion plus importante chez les plus modestes
Le rapport de l’Insee met en lumière que la part moyenne du patrimoine immobilier brut constituée par la taxe foncière sur le bâti s’élève à 0,34 % pour les 17 millions de foyers fiscalement domiciliés. Cependant, pour ceux dont les biens immobiliers sont les moins valorisés, ce pourcentage grimpe au-delà de 0,5 %, marquant un fardeau fiscal important pour les ménages les moins aisés.
Un écart entre valeur de marché et valeur cadastrale
En contraste, la charge fiscale diminue à 0,22 % pour le 1 % des foyers jouissant des patrimoines immobiliers les plus conséquents. Cette situation est expliquée par un écart souvent observé entre la valeur de marché de leurs propriétés et leur valeur locative cadastrale évaluée par les administrations. De plus, ces habitations sont généralement situées dans des zones où les taux de taxe foncière sont inférieurs à la moyenne.
En 2022, la taxe foncière sur le bâti a généré des recettes de 29 milliards d’euros pour les collectivités locales. Pour l’année prise en référence dans l’étude, soit 2017, 42 % des foyers qui ne possédaient pas de propriété immobilière n’ont pas eu à s’acquitter de cette contribution fiscale. Les ménages imposables, quant à eux, ont versé au total 19,2 milliards d’euros, ce qui équivaut à une moyenne de 1 100 euros par foyer fiscal concerné.
Ces chiffres mettent en évidence les disparités économiques liées à la possession et la taxation du patrimoine immobilier en France, et soulèvent des questions quant à l’équité de la taxation foncière qui semble plus pesante pour les contribuables aux ressources financières limitées.