Relance économique de Singapour freinée par la guerre à Gaza
La relance économique de Singapour fait face à des obstacles potentiels alors que les tensions au Moyen-Orient continuent de s’intensifier en raison de la poursuite de l’agression israélienne dans la bande de Gaza et des incertitudes entourant les modifications des taux d’intérêt mondiaux, selon le dernier examen réalisé par l’autorité monétaire singapourienne et publié aujourd’hui.
Les risques persistants
L’autorité monétaire de Singapour a souligné lors de sa revue semestrielle de l’économie globale les risques continus liés à la hausse des taux d’intérêt mondiaux sur une longue période et à la volatilité des flux de capitaux. Elle a averti que l’escalade des conflits géopolitiques pourrait exercer des pressions soudaines sur les marchés financiers, menaçant les perspectives de croissance mondiale et locale.
Par ailleurs, l’abaissement potentiel des coûts d’emprunt par la Réserve fédérale américaine au troisième trimestre, combiné à la reprise des ventes mondiales de puces, pourrait rapprocher la croissance du PIB de Singapour de son potentiel tout au long de l’année 2024.
Impact de la guerre à Gaza
Les tensions croissantes au Moyen-Orient, notamment avec la poursuite de la guerre israélienne à Gaza et les hausses des prix du pétrole qui en découlent, ont entraîné de nouvelles fluctuations monétaires, ravivé les pressions inflationnistes et ramené les politiques monétaires restrictives dans différentes régions d’Asie.
Problématique de l’inflation
Quant à l’inflation, les responsables politiques à Singapour maintiennent leurs prévisions d’inflation sous-jacente et totale avec une moyenne comprise entre 2,5% et 3,5% pour cette année. Cependant, ils reconnaissent que ces prévisions sont sujettes à des changements en raison des coûts croissants, surtout au milieu des tensions géopolitiques persistantes.
Malgré un expansion plus lente que prévu au premier trimestre, les décideurs politiques à Singapour restent vigilants. La dépendance de l’économie des dépenses en tourisme et en divertissement n’a pas compensé le recul dans la fabrication, reflétant les inquiétudes exprimées plus tôt cette année par le Premier ministre sur les risques d’une croissance lente à long terme pour les niveaux de vie.