Boycott alimentaire, la stratégie de l’Égypte contre les commerçants?
Sous le slogan « Laissez-la pourrir », une campagne de boycott de l’achat de poissons a été lancée en Égypte au cours de la seconde moitié d’avril. Cette campagne a débuté à Port-Saïd, la ville côtière la plus consommatrice de poissons dans tout le pays, où chaque individu consomme du poisson environ trois fois par semaine.
Impact du boycott
La campagne de boycott a rapidement donné des résultats positifs, comme en témoignent divers indicateurs :
- Une baisse de l’activité commerciale sur les marchés, en raison du désintérêt de nombreux consommateurs à se rendre dans les marchés aux poissons, en réaction au boycott auquel beaucoup ont répondu de manière positive.
- Une baisse significative des prix des poissons, en particulier des variétés populaires comme la carpe et le pagre, pouvant atteindre plus de 30% voire 50% par moments, selon les déclarations de nombreux commerçants, consommateurs et producteurs à divers médias.
- Une diminution de l’offre de poissons sur les marchés jusqu’à 80%, en raison du désintérêt des pisciculteurs et des pêcheurs à approvisionner les marchés en raison des bas prix et de la faible demande.
Popularité du boycott
La campagne de boycott a largement affecté le marché du poisson en raison de sa popularité et de sa courte durée, laissant peu de place à l’intervention gouvernementale. Cela a mis en évidence l’impact du comportement populaire sur le commerce du poisson, révélant un désir de réduire les prix de manière proactive.
Conséquences et perspectives
Le boycott a révélé des problèmes de fond et a suscité des débats sur la régulation du marché alimentaire en Égypte. Les autorités pourraient être amenées à prendre des mesures pour lutter contre l’inflation alimentaire et renforcer la concurrence dans le secteur.