Amnesty accuse les Kurdes de crimes de guerre en Syrie
Amnesty International a accusé, ce mercredi, l’administration autonome kurde en Syrie de commettre des « crimes de guerre » en recourant à la torture et à des traitements cruels envers des dizaines de milliers de combattants et de membres de leur famille détenus, dans un système où Washington aurait joué un rôle clé dans sa mise en place.
Des violations systématiques
Depuis la formation des Forces démocratiques syriennes dirigées par des combattants kurdes, soutenues par Washington, et ayant contribué à l’élimination géographique de l’État islamique en Syrie en 2019, l’administration autonome retient environ 56 000 personnes, dont 30 000 enfants, dans 24 centres de détention et camps de Hol et Roj dans le nord-est de la Syrie. Ces détenus sont des combattants de l’organisation, leurs familles, ainsi que des déplacés fuyant les années de conflit syrien.
Violations continues
Amnesty a averti que les violations en cours dans le nord-est de la Syrie ne font qu’aggraver les injustices et créer une génération d’enfants connaissant uniquement l’oppression systématique. L’organisation a souligné la nécessité pour les autorités de l’administration autonome, ainsi que les États membres de la coalition internationale dirigée par les États-Unis et les Nations unies, de remédier à ces violations et de mettre fin aux cycles de violence et de maltraitance.
Solutions judiciaires
La secrétaire générale d’Amnesty International, Agnès Callamard, a exhorté l’administration autonome, le gouvernement américain et les Nations unies à collaborer et à donner la priorité à l’élaboration rapide d’une stratégie globale afin de faire respecter ce système défaillant du droit international, en identifiant des solutions judiciaires garantissant en fin de compte la responsabilité des auteurs de crimes atroces commis par l’État islamique.