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Troubles de la thyroïde Les femmes menacées par une carence en minéraux

par michelle
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Troubles de la thyroïde Les femmes menacées par une carence en minéraux

Troubles de la thyroïde : Les femmes menacées par une carence en minéraux

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a récemment tiré la sonnette d’alarme concernant la carence en iode, en particulier en Europe. Cette insuffisance en iode, même légère, peut entraîner divers problèmes de santé, notamment des troubles de la thyroïde. Cette tendance inquiète particulièrement à cause de la popularité croissante des substituts végétaux dans l’alimentation occidentale, substituant les principales sources d’iode comme le lait, les produits laitiers et le poisson. Selon l’OMS, « le lait et les produits laitiers constituent des sources importantes d’iode dans de nombreux pays d’Europe occidentale et centrale, en particulier pour les enfants ».

L’impact de la carence en iode chez les femmes

Les femmes semblent être les plus touchées par cette carence en iode. « L’évolution vers la consommation de produits laitiers à base de plantes, en particulier chez les femmes, qui présentent déjà un risque plus élevé de carence en iode et de maladies thyroïdiennes que les hommes, est préoccupante pour leur nutrition en iode », a alerté le docteur Hans Henri P. Kluge, directeur régional de l’OMS pour l’Europe.

En France, les recommandations journalières en termes d’apport en iode sont de 150 microgrammes par jour, tandis que les femmes enceintes ou allaitantes devraient en consommer jusqu’à 200 microgrammes. Actuellement, si les hommes parviennent à couvrir leurs besoins, la plupart des femmes sont carencées, consommant en moyenne 135 microgrammes par jour.

Pourquoi l’iode est-elle est importante ?

L’iode est un minéral essentiel à la synthèse des hormones thyroïdiennes, comme la thyroxine (T4) et la triiodothyronine (T3). Ces hormones sont indispensables à la régulation du métabolisme et au développement du cerveau et du système nerveux chez les enfants. En moyenne, un adulte de 70 kg contient environ 15 mg d’iode, dont 80 % sont stockés dans la thyroïde.

Lorsque nous consommons des aliments riches en iode, la thyroïde en retient environ 20 %, le reste étant éliminé dans les urines. Une carence en iode, même légère, peut ralentir la production d’hormones thyroïdiennes, ce qui peut conduire à une hypothyroïdie fonctionnelle. Les symptômes incluent fatigue, prise de poids inexpliquée, troubles menstruels, perte de cheveux et problèmes de concentration. Dans les cas graves, cela peut même provoquer un goitre.

Où trouver de l’iode ?

Pour éviter les carences, il est déconseillé de prendre des pastilles d’iode de manière préventive sans avis médical. Certains compléments alimentaires peuvent être utiles en cas de carence sévère, mais doivent impérativement être prescrits par un professionnel de santé après des analyses sanguines. Les sources naturelles d’iode sont à privilégier :

  • Produits laitiers : Le fromage de chèvre, le parmesan, le gruyère et certains cheddars vieillis sont riches en iode.
  • Poissons gras : Le saumon, le thon et les crevettes sont de bonnes sources. Une portion de saumon cuit peut fournir jusqu’à 60 % de l’apport quotidien recommandé en iode.
  • Algues marines : Le wakamé, le nori et le kombu, souvent utilisés dans la cuisine asiatique, sont également très riches en iode.
  • Fruits : La prune, bien que sa teneur en iode soit relativement faible par rapport aux autres sources mentionnées.

Adapter les stratégies de santé publique aux nouveaux modes de vie des populations

Dans les régions où les sources d’iode ne sont pas largement consommées, l’iodation du sel de table a été une stratégie de santé publique efficace pour prévenir les carences. Cette technique consiste à ajouter de petites quantités d’iode au sel de table de manière réglementée et contrôlée.

Cependant, avec l’évolution des modes de vie, cette stratégie semble devenir insuffisante. « Les aliments non produits ou non préparés à domicile, tels que le pain, les viandes transformées ou les plats cuisinés, représentent aujourd’hui les principales sources de sel dans le régime alimentaire occidental, et dans ces produits, le sel n’est jamais iodé. »

Dr. Gauden Galea, conseiller stratégique chez OMS/Europe, indique : « Les pays ont besoin de stratégies politiques plus flexibles pour protéger les populations contre la carence en iode, dont des politiques obligatoires pour l’utilisation de sel iodé dans les aliments transformés et l’intégration des mesures de réduction de sel et d’iodation du sel. » Il ajoute : « Étant donné l’évolution du contexte alimentaire, il est également nécessaire d’assurer un enrichissement adéquat en iode du lait et des produits laitiers de substitution. »

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