Actualités santé : L’IVG Constitutionnelle approuvée par le Sénat
Un événement historique s’est déroulé le mercredi 28 février, alors que les sénateurs ont massivement voté en faveur de l’inscription dans la Constitution de la liberté des femmes d’avoir recours à une interruption volontaire de grossesse (IVG). Avec 267 voix pour et 50 voix contre, ce vote revêt une importance capitale pour les droits des femmes en France.
Un vote resté incertain jusqu’au bout
Les sénateurs ont validé le texte sans modification, malgré une incertitude persistante quant à l’issue du vote. En effet, l’orientation politique marquée à droite du Sénat a suscité des interrogations, d’autant plus que certains membres de la majorité sénatoriale s’étaient opposés au projet, dont Gérard Larcher, président du Sénat.
La France, pionnière en matière de droits des femmes
Avec cette révision constitutionnelle, la France deviendra le premier pays au monde à garantir de manière constitutionnelle le droit des femmes à disposer de leur corps. Cette avancée majeure fait suite à la loi Veil de 1975 qui a légalisé l’avortement en France, permettant aux femmes enceintes de demander une interruption de grossesse jusqu’à quatorze semaines, et ce, de manière gratuite.
Rendez-vous le 4 mars pour une ultime étape parlementaire
La dernière étape pour entériner cette révision de la Constitution française se tiendra le 4 mars, lors du Congrès du Parlement. Emmanuel Macron a annoncé la convocation du Parlement en Congrès pour cette date, où une majorité des trois cinquièmes sera requise pour l’adoption définitive du texte, à quelques jours de la journée internationale des droits des femmes.
Accès des femmes à l’IVG : obstacles persistants
Malgré cette avancée législative majeure, des obstacles subsistent dans l’accès des femmes à l’IVG en France. Le manque de structures et de praticiens, ainsi que les clauses de conscience qui permettent à certains médecins de refuser de pratiquer des IVG, restreignent l’accès des femmes à ce droit fondamental. Ces freins doivent être pris en considération pour garantir une réelle liberté de choix pour les femmes.