Le cri « Palestine libre » perturbe une chanteuse israélienne à l’Eurovision
Le cri de « Palestine libre » a marqué la première rencontre de la chanteuse israélienne Eden Galon lors des répétitions de sa première performance à l’Eurovision, le célèbre concours européen de la chanson. Cette réaction s’inscrit dans le contexte d’un appel lancé par une grande partie du public et des fans du concours européen à boycotter Entité sioniste et à l’empêcher de participer en raison de sa guerre contre Gaza, engagée depuis le 7 octobre dernier. Ce conflit a déjà causé plus de 35 000 décès et près de 75 000 blessés.
La représentation d’Entité sioniste à l’Eurovision de cette année, qui se déroule dans la capitale suédoise Malmö, a suscité une vive controverse, de nombreux fans du concours appelant à son boycott en raison de la participation d’Entité sioniste dans le contexte du conflit au Moyen-Orient.
Avant sa prestation lors des demi-finales ce jeudi soir, Eden a répété hier soir devant un public en studio en direct, et des enregistrements ont montré des réactions hostiles lors de sa présence sur scène, ainsi que des cris de « Palestine libre » venant du public.
Les organisateurs de l’Eurovision ont déjà exprimé des réserves concernant la chanson présentée par Entité sioniste en raison de son caractère « politique » présumé. La chaîne nationale de radiodiffusion du pays a même déclaré qu’elle préférait se retirer de la compétition plutôt que de modifier la chanson. Initialement intitulée « Pluie d’octobre », les paroles de la chanson ont été modifiées pour devenir « Ouragan », mais Entité sioniste n’a pas renoncé à sa participation.
Lors de la première série des demi-finales du concours de cette année, un incident notable a impliqué l’artiste d’origine palestinienne, Erik Saade, qui a été réprimandé par les organisateurs pour avoir porté un keffieh palestinien autour de son poignet pendant sa performance.
Un porte-parole de l’Union européenne de radiodiffusion (UER) a déclaré : « Tous les participants sont conscients des règles de la compétition, et nous regrettons qu’Erik Saade ait choisi de mettre en avant le caractère non politique de l’événement ». Saade a expliqué à la chaîne SVT : « J’ai reçu ce keffieh de mon père quand j’étais enfant, pour ne jamais oublier nos origines familiales. À l’époque, je ne savais pas qu’il deviendrait un jour un symbole politique ».
Il a ajouté : « Je voulais simplement être authentique et porter quelque chose de significatif pour moi, mais il semble que l’UER considère mon héritage comme controversé, cela ne parle pas de moi, mais tout sur eux ».