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Rudolf Pleil, une figure marquante de l’Allemagne d’après-guerre, est souvent perçu comme le « Totmacher », ou « faiseur de morts ». Son histoire est intimement liée à la période troublée qui a suivi la Seconde Guerre mondiale, alors que des milliers de personnes cherchaient désespérément à traverser les frontières des zones occupées.
Les forêts et l’errance
« Il a dit qu’il pouvait les faire passer en toute sécurité à travers la frontière. Il connaissait bien les forêts. Elles lui faisaient confiance. » Cette citation résume bien la situation des femmes qui, dans un contexte d’angoisse et d’incertitude, se tournaient vers des inconnus pour obtenir de l’aide. Elles pénétraient dans un no man’s land, un espace souvent envahi par la solitude, où chaque bruit pouvait signaler un danger imminent.
Blankenburg : Une ville dévastée
En mars, alors que le gel persistait encore dans les nuits à Blankenburg, une petite ville située au nord du Harz, la mémoire des événements tragiques d’il y a onze mois restait vive. Le 20 avril 1945, des chasseurs américains bombardèrent le centre-ville, causant la mort d’environ 70 habitants et réduisant plusieurs maisons en cendres. La ville, après avoir capitulé, fut rapidement sous le contrôle d’un officier américain, avant d’être transférée sous administration soviétique quelques semaines plus tard.
Les conséquences pour les habitants
Des milliers de résidents subirent les conséquences de cette occupation. Eva Miehe, par exemple, avait des parents à Herdecke, en Westphalie, mais le chemin vers eux était désormais coupé, rendant toute visite extrêmement difficile. Les frontières étaient hermétiques, et il n’y avait plus de trains circulant entre les différentes zones d’occupation.