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Eau des cures Nancy Thermal : découvrez sa nouvelle couleur orangée
À Nancy Thermal, après une attente de 17 mois ponctuée de rebondissements, le grand jour est enfin arrivé. Les cures vont ouvrir leurs portes ce mercredi 21 août 2024, offrant aux curistes l’occasion de bénéficier des vertus de l’eau thermale nancéienne, désormais reconnaissable à sa couleur orangée.
Une eau thermale riche en fer
Les premiers curistes pourraient être surpris lors de leur expérience : l’eau qui coulera des robinets ne sera pas transparente mais arborera une teinte orange. Cela est dû à la forte concentration de fer présente naturellement dans l’eau thermale. L’eau thermale nancéienne est particulièrement ferrugineuse. Lorsqu’elle entre en contact avec l’air, les particules de fer s’oxydent, donnant cette couleur distinctive. Bernard Riac, président de l’exploitant ValVital, précise : « Dans les baignoires, l’eau sera claire au départ puis va rougir au fur et à mesure du remplissage ». En revanche, dans les bassins collectifs, l’eau thermale est traitée et apparaît translucide.
Une eau sans danger pour les curistes
Face à cette couleur inhabituelle, une question légitime se pose : cette eau thermale est-elle dangereuse pour les curistes ? Bernard Riac rassure : « Le principe de l’eau thermale est qu’on ne touche à rien. Le métal n’apporte rien : il n’est pas dangereux, ne passe pas à travers la peau et n’impacte pas la qualité de l’eau. » La déferrisation, qui consiste à retirer le fer de l’eau, est une pratique relativement récente dans le secteur du thermalisme. En effet, si cette option est désormais autorisée, elle n’est pas systématiquement appliquée.
Un choix par défaut pour l’ouverture rapide des cures
La décision de conserver l’eau brute, malgré sa couleur, découle d’une nécessité d’ouverture rapide des cures. Initialement, le processus de déferrisation était planifié, mais des complications lors des travaux ont conduit à une révision des priorités. La proposition de Bouygues, qui impliquait des coûts supplémentaires d’un million d’euros et un délai d’un an, a été jugée trop élevé. En conséquence, la Métropole a opté pour une solution plus rapide et moins onéreuse, abandonnant ainsi la déferrisation pour les soins thermaux. Toutefois, il convient de noter que dans les bassins collectifs, les installations bénéficient d’une eau déferrisée et parfaitement translucide.