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Une étude récente menée par une équipe de chercheurs américains a mis en lumière les principes de l’obstruction des orifices, révélant que des angles d’écoulement plus petits peuvent considérablement réduire les problèmes d’encombrement.
Problématiques d’obstruction
Une mauvaise conception peut avoir des conséquences dévastatrices. En 2020, l’agence Bloomberg a rapporté un incident impliquant la marine américaine, dont certains nouveaux navires souffraient d’un défaut entraînant des coûts de centaines de milliers d’euros pour déboucher leurs toilettes, souvent sujettes à des obstructions.
Ce phénomène de bouchage de tuyaux n’est pas rare. Dans le corps humain, des thromboses peuvent bloquer des artères, tandis qu’en géophysique, des puits peuvent se fermer en raison d’encombrements après l’injection de fluides. Les ingénieurs, lorsqu’ils travaillent sur l’impression de murs ou de bâtiments en ciment ou en béton, doivent également prendre en compte les diamètres et débits pour éviter de colmater les buses.
Exemples de bouchage
Il existe de nombreux exemples de particules causant des obstructions dans des environnements dits « secs », comme les embouteillages, les evacuations de foules ou l’écoulement de grains dans des silos agricoles.
Bien que ces situations soient fréquentes, elles restent mal comprises. Ce phénomène a donné naissance à un domaine de recherche appelé _clogging_, qui a gagné en popularité au cours des quinze dernières années.
Étude de l’université de Californie
Dans le numéro du 10 septembre du journal _Physical Review Research_, une équipe de l’université de Californie à Santa Barbara a contribué à cette recherche. Alban Sauret, responsable de l’équipe, a commenté : « Cela reste laborieux, car le phénomène est aléatoire et nécessite de réaliser jusqu’à cinquante expériences pour obtenir un seul point de mesure pertinent. »
Mécanismes de bouchage
Les chercheurs ont identifié trois façons principales par lesquelles un trou dans un écoulement peut se boucher. Cela peut se produire lorsque les particules sont trop grosses pour passer, lorsqu’elles s’agrègent pour former des particules plus grandes, ou lorsqu’elles arrivent simultanément et bloquent l’écoulement en formant des structures semblables à des voûtes architecturales.
Pour leur étude, l’équipe a fait couler de l’eau distillée contenant des billes de polystyrène d’environ un demi-millimètre de diamètre dans des canaux en forme d’entonnoir de différents angles. À un grand angle, l’écoulement ressemble à une seringue, tandis qu’à un petit angle, la transition est plus douce, simulant un seul tuyau. Des recherches antérieures sur des grains secs avaient déjà montré les avantages des petits angles d’écoulement.