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Plusieurs institutions et groupes organisent une manifestation de grande ampleur – qui devrait être la plus importante depuis le début de l’agression israélienne contre la bande de Gaza – le samedi 4 novembre prochain, sur la Freedom Plaza, en plein cœur de la capitale américaine, Washington D.C., à quelques pas de la Maison Blanche et à un kilomètre du Congrès. Cette manifestation vise à dénoncer « la complicité américaine dans le génocide continu du peuple palestinien et la colonisation de la Palestine », selon les appels à participer.
Depuis le début de l’opération « Tempête de Jérusalem » et de l’agression israélienne sans précédent contre la bande de Gaza, de nombreuses associations palestiniennes, arabes, islamiques et juives organisent des actions de solidarité avec les habitants de Gaza, appelant à la fin des attaques israéliennes, à l’autorisation de l’aide humanitaire et à la cessation du soutien américain total au côté israélien.
Al Jazeera.net présente les principales institutions et associations qui organisent les manifestations dans différents États et grandes villes américaines, en particulier New York et Washington D.C., en soutien au droit palestinien.
- Étudiants pour la justice en Palestine (SJP) : il s’agit du groupe étudiant le plus important et actif contre Israël et le sionisme aux États-Unis, avec des branches dans de nombreuses universités américaines. Il a été créé à l’université de Berkeley, en Californie, en 2001. Il compte plus de 200 branches à travers le pays, principalement dans les États du Nord-Est, du Midwest et de la Californie (avec quelques chapitres au Canada). Il organise des conférences, des rassemblements et diffuse divers matériaux sur ses comptes de médias sociaux et dans les journaux universitaires. Il influence les décisions et les pétitions contre Israël dans les universités. Il a lancé des campagnes de boycott des entreprises qui traitent avec Israël et a mené des événements accusant Israël de crimes de guerre, de nettoyage ethnique et de génocide.
- La voix juive pour la paix (JVP) : il s’agit d’un groupe juif de gauche opposé à Israël et au sionisme qui appelle au boycott d’Israël et à l’élimination du sionisme. Après les attaques du Hamas le 7 octobre dernier, la militante de l’organisation, Ariel Gold, a déclaré que les actions du Hamas étaient conformes au « droit des Palestiniens à la résistance ». La directrice exécutive du parti, Stephanie Fox, a déclaré que « la violence israélienne était la cause profonde de la violence ». L’organisation a été fondée en 1996 dans la région de San Francisco et compte près de 12 branches universitaires, dont les membres collaborent souvent étroitement avec les chapitres des étudiants pour la justice en Palestine (SJP) pour promouvoir des initiatives, des messages et des événements anti-israéliens. L’organisation se décrit comme un « large et divers groupe de militants de la communauté démocratique », son travail étant inspiré par les traditions juives en faveur de la paix, de la justice sociale, des droits de l’homme pour soutenir les aspirations des Israéliens et des Palestiniens à la sécurité et à l’autodétermination. Elle affirme « chercher à mettre fin à l’occupation israélienne de la Cisjordanie, de la bande de Gaza et de Jérusalem-Est », tandis que ses détracteurs estiment qu’elle s’emploie à saper le soutien populaire à Israël. Le célèbre intellectuel Noam Chomsky fait partie des membres du conseil consultatif de l’organisation.
- Mouvement des jeunes Palestiniens (PYM) : il s’agit d’une organisation activiste anti-sioniste qui a des branches dans tout les États-Unis et le Canada. Il exprime son soutien à la résistance contre Israël et mène des campagnes de stigmatisation des sionistes et de leur interdiction d’accès aux lieux publics. Il s’agit d’un mouvement populaire transcendant les frontières nationales et indépendant des jeunes Palestiniens en exil du monde entier. Le mouvement regroupe différentes origines politiques, culturelles et sociales et vise à revigorer la tradition de l’engagement multilatéral envers la question palestinienne afin d’assurer un avenir meilleur caractérisé par la liberté et la justice sur le plan social et politique pour les jeunes et les générations futures.
- Réseau de la communauté palestinienne américaine (USPCN) : il s’agit d’un groupe communautaire palestinien anti-israélien fondé en 2006, visant à revitaliser l’organisation populaire au sein de la communauté palestinienne en tant que partie intégrante de la nation palestinienne plus large, à l’intérieur et à l’extérieur du pays.
En août 2008, l’organisation a lancé son activité en organisant le premier congrès populaire palestinien aux États-Unis depuis plus d’une décennie, attirant 1200 participants issus de diverses communautés à travers l’Amérique pour unifier la voix palestinienne et affirmer le droit des Palestiniens dans la diaspora à participer pleinement à la lutte pour la libération nationale. Le réseau revendique le droit à l’autodétermination et à la liberté du peuple palestinien dans un État indépendant et libéré, avec Jérusalem pour capitale, ainsi que le droit de tous les réfugiés palestiniens de retourner dans leur patrie et sur leurs terres d’origine dont ils ont été expulsés lors de la Nakba en 1947-1948 et à nouveau en 1967, ainsi que le droit à la résistance contre l’occupation sioniste et la récupération de toutes les terres palestiniennes et arabes occupées. - Américains musulmans pour la Palestine (AMP) : il s’agit d’une organisation à but non lucratif active et anti-israélienne basée à Chicago. Ses dirigeants appellent à la résistance contre Israël et dénoncent les pratiques des autorités d’occupation. Elle est dirigée par Hatem Bazian, et son directeur exécutif est Osama Abu Irshaid. Elle a été fondée en 2005 à l’université de Californie et compte sept chapitres à travers les États-Unis. Elle vise à « sensibiliser l’opinion publique américaine et les médias sur les questions liées à la Palestine et à son riche patrimoine culturel et historique ». L’organisation organise des conférences et des sessions de formation pour construire des alliances et soutenir les initiatives législatives en faveur des droits des Palestiniens, comme l’accueil des Journées annuelles de solidarité avec la Palestine au Congrès, qui proposent des ateliers et encouragent les participants à rencontrer des membres du Congrès américain. Elle collabore avec plusieurs organisations juives en faveur de la Palestine pour soutenir les campagnes de solidarité avec les droits palestiniens.
- IfNotNow (INN) : il s’agit d’un groupe juif américain qui a contribué à organiser des manifestations contre Israël dans les jours qui ont suivi le début de l’agression israélienne contre la bande de Gaza. L’accent est mis sur la revendication de la résistance du peuple palestinien et des violations des droits de l’homme commises par Israël à Gaza, et sur la pression pour un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas. Il réunit des Juifs américains qui appellent à mettre fin au soutien américain au régime d’apartheid israélien et qui demandent l’égalité, la justice et un avenir florissant pour tous les Palestiniens et Israéliens. Leur critique du gouvernement israélien est forte, décrivant Israël comme un « régime violent assoiffé de sang » et répétant que Israël commet un génocide à Gaza. Leurs militants ont organisé ou participé à des sit-ins devant les bureaux des dirigeants politiques, y compris la vice-présidente Kamala Harris. Ils ont également participé à l’organisation de la manifestation anti-israélienne du 18 octobre actuel à Washington D.C., où des centaines de manifestants ont été arrêtés après avoir pénétré dans le Capitole. Le groupe a été créé en 2014 par de jeunes Juifs américains qui se sentaient indignés par ce qu’ils considéraient comme une riposte disproportionnée d’Israël aux attaques du Hamas lors de l’opération Bordure protectrice de l’été 2014. Il met l’accent principal sur l’occupation d’Israël en Cisjordanie, qu’il juge indéfendable sur le plan éthique, et continue de voir l’institution juive américaine et les groupes pro-Israël comme soutenant ou complices de la perpétuation de l’occupation.