Pourquoi Assad parle-t-il à nouveau de contacts avec les États-Unis?
Un rapport du journal russe « Izvestia » indique que Damas est en pourparlers avec Washington, alors que des rapports signalent des difficultés dans les relations de la Syrie avec son principal allié, l’Iran.
Le rapport, rédigé par Ksenia Logvinova, mentionne que le président syrien Bashar al-Assad a révélé lors d’une interview à la première chaîne de télévision d’Abkhazie des contacts entre son pays et les États-Unis, exprimant l’espoir d’une reprise des relations avec l’Occident.
Depuis l’automne 2020, Assad a commencé à discuter de sujets limités avec Washington. Sous la présidence de Donald Trump, la Maison Blanche a proposé à Damas d’établir un canal de communication direct pour discuter des questions d’intérêt mutuel.
Les sujets de discussion avec les États-Unis
Parmi ces questions figurent la disparition de nombreux citoyens américains, la libération des Américains détenus dans les prisons syriennes, l’utilisation d’armes chimiques et l’allègement des sanctions imposées à la Syrie.
La visite du chef du conseil de sécurité nationale de l’époque à la Maison Blanche, Kashyap Patel, dans la capitale syrienne il y a quatre ans, était un signe de ces développements, marquant la première visite d’un haut responsable américain depuis le début de la révolution et de la guerre en Syrie.
En 2022, le porte-parole du département d’État américain de l’époque, Ned Price, a déclaré que les États-Unis travailleraient à normaliser les relations avec Bashar al-Assad jusqu’à ce qu’un progrès tangible soit réalisé vers une solution politique au conflit en Syrie.
Les implications des médias israéliens
L’annonce actuelle de Bashar al-Assad sur les contacts avec Washington intervient alors que des rapports font état d’une fracture dans les relations entre la Syrie et l’Iran récemment.
Les médias israéliens ont suggéré que Téhéran suspecte la Syrie de fournir à l’armée israélienne des données utilisées pour planifier la frappe contre le consulat iranien à Damas.
Un chercheur politique, Andrei Ontikov, a souligné que promouvoir des divergences entre la Syrie et l’Iran est avantageux pour Israël. Les pays occidentaux pourraient intensifier ce conflit et peut-être offrir quelque chose à Damas, y compris la levée des sanctions.