Pourparlers secrets entre la Grande-Bretagne et les forces soudanaises
La publication britannique The Guardian a révélé que le ministère des Affaires étrangères britannique mène des pourparlers secrets avec les forces soudanaises du « Soudan Rapid Support » engagées dans des combats acharnés avec l’armée soudanaise depuis plus d’un an, et faisant l’objet d’accusations de nettoyage ethnique et de crimes de guerre.
Les discussions controversées
Des responsables du ministère des Affaires étrangères britannique, dont le niveau n’a pas été précisé, dirigent ces pourparlers avec les forces du « Soudan Rapid Support ». Ces discussions ont suscité des critiques de la part d’organisations de défense des droits de l’homme, qui remettent en question le dialogue avec des forces accusées de crimes odieux.
Réactions et préoccupations
Ces révélations soulèvent des inquiétudes quant au risque que de telles discussions « légitiment » ce que The Guardian décrit comme des milices au comportement condamnable continuant de perpétrer des crimes de guerre. Les critiques estiment que cela compromettrait la crédibilité éthique du Royaume-Uni dans la région.
Le fait que le Royaume-Uni soit prêt à négocier avec les forces du « Soudan Rapid Support » a été qualifié de « choquant » par une organisation de défense des droits de l’homme, exprimant ainsi une profonde consternation quant à cette initiative.
Position britannique et critiques
Le ministère britannique des Affaires étrangères a déclaré que les pourparlers visaient à améliorer l’accès à l’aide humanitaire et à mettre fin aux combats contre les forces armées soudanaises également accusées de crimes de guerre. Selon les responsables britanniques, ces discussions visent à mettre fin à la violence, permettre l’accès sans restriction à l’aide humanitaire, protéger les civils et instaurer un cessez-le-feu permanent.
Les critiques soulignent que les pourparlers sous-entendent la bonne foi des forces du « Soudan Rapid Support », alors que les expériences antérieures n’ont guère été fructueuses d’après leurs dires.
Réactions de spécialistes et perspectives
Des experts ont exprimé leur désapprobation face à ces pourparlers, soulignant qu’engager des discussions avec des entités armées n’a fait qu’attiser la violence au Soudan. Certains estiment que le dialogue avec des acteurs violents a perpétué la violence et la répression dans la région au cours des décennies passées.
La directrice d’une organisation de défense des droits de l’homme a déploré cette initiative, affirmant que les négociations passées n’ont apporté que peu de bénéfices aux populations locales. Elle souligne le risque d’une déception massive de la part du peuple soudanais envers le gouvernement britannique.