Newsweek : La guerre de Gaza écrase Netanyahou
Selon un récent sondage israélien, le Premier ministre Benjamin Netanyahou ne devrait pas rester au pouvoir après la fin de la guerre à Gaza.
Un rapport publié ce mercredi par la revue Newsweek pointe une condamnation retentissante de Netanyahou à la suite de l'attaque de la branche armée du mouvement Hamas le 7 octobre et l'annonce de la guerre contre ce mouvement palestinien, conduisant Israël à lancer les raids aériens les plus violents jamais enregistrés sur Gaza.
Le sondage, effectué entre le 25 et le 28 décembre auprès de 605 hommes et femmes et publié hier par l'Institut israélien pour la démocratie, montre que 85% des Israéliens veulent que Netanyahou (âgé de 74 ans et Premier ministre pour la troisième fois depuis 1996) cède le pouvoir à une nouvelle personnalité une fois que la guerre sera terminée.
Benny Gantz (général à la retraite et ancien ministre de la Défense qui sert actuellement avec Netanyahou dans le gouvernement de guerre) bénéficie de 23% de soutien. Environ 30,5% des participants n'ont proposé aucun candidat favori.
Parmi les Israéliens sondés, plus de 56% pensent que continuer le combat contre le Hamas est le meilleur moyen de récupérer les otages. Seuls 24% sont en faveur de la libération de tous les prisonniers palestiniens détenus par Israël en échange de la libération de tous les otages "même si cela signifie accepter la demande de cessez-le-feu du Hamas".
Les sondés ont également exprimé leur aversion pour le rôle des États-Unis qui poussent à certaines conditions militaires, y compris le cessez-le-feu, en raison de l'augmentation du nombre de victimes civiles, notamment parmi les enfants.
Environ 38,3% estiment qu'Israël "ne devrait jamais" acquiescer aux demandes des États-Unis et changer de stratégie militaire pour une "phase différente" de la guerre afin de réduire les bombardements intensifs dans les zones densément peuplées. Près de 28% pensent qu'Israël ne devrait pas emprunter cette voie.
Pour terminer, le magazine américain indique que presque 51% (des Israéliens interrogés) souhaitent que leur armée se venge vigoureusement de Hezbollah, suggérant qu'Israël "doit porter un coup dur maintenant au Hezbollah, même au risque d'ouvrir un autre front au nord".