Mobilisation étudiante en France au Panthéon pour leurs droits
La Place du Panthéon, surnommée « le cimetière des grands hommes » à Paris, a été le théâtre d’une mobilisation étudiante massive réunissant des étudiants de diverses universités de la capitale en soutien à la Palestine et en protestation contre la répression des voix opposées à la politique du gouvernement français concernant la guerre israélienne en cours dans la bande de Gaza.
Les manifestants ont scandé des slogans tels que « Israël assassin, Macron complice », « Dégagez Netanyahu, la Palestine ne vous appartient pas », et « Arrêtez la guerre et l’occupation », appelant les institutions éducatives en France à cesser leur coopération académique avec les universités israéliennes.
Une banderole portée par une étudiante lors de la manifestation au Panthéon à Paris affichait « Ils assassinent l’humanité en Palestine ».
Appel à imposer des sanctions
Le député du parti France Insoumise, Thomas Port, a déclaré que la direction de l’Institut d’Études Politiques a suivi les recommandations du gouvernement français demandant de traiter fermement le mouvement des étudiants et de ne pas suspendre l’accord entre l’institut et les universités israéliennes.
Port a critiqué le gouvernement pour choisir de réprimer ceux qui prônent la paix sans imposer de sanctions à Israël, qualifiant cela de « choix honteux » et exprimant son soutien aux étudiants « parce qu’ils honorent ce pays, et nous serons à leurs côtés pour porter la voix du peuple palestinien, de la paix et du droit international ».
Des forces de police encerclent la Place du Panthéon à Paris où des étudiants français ont organisé un rassemblement de solidarité avec la Palestine.
Grève de la faim
Alors que la police maintenait ses distances avec les manifestants au Panthéon, elle a investi le campus de l’Institut d’Études Politiques hier matin pour expulser de force les étudiants après le refus de ces derniers des conclusions des discussions avec la direction la veille.
Des étudiants, dont certains de l’Université de Reims, ont entamé une grève de la faim en réaction à l’évacuation, tandis qu’une camarade a critiqué la priorité de l’institut à organiser les examens au détriment de la santé des étudiants en grève de la faim.
Étudiants de l’Institut d’Études Politiques à Paris après avoir été évacués par la police, près de l’Institut d’Études Politiques à Paris.
Mélange préjudiciable
Alors que les associations de soutien à la cause palestinienne en France continuent de manifester et que les mouvements étudiants persistent dans les universités, l’accusation d’antisémitisme les poursuit.
En marge de la manifestation au Panthéon, des membres de l’union étudiante de droite, pro-israéliens, ont tenté de perturber les étudiants soutenant Gaza en arborant des banderoles avec des inscriptions telles que « Les partisans du Hamas = terroristes » et « Les partisans du Hamas, dégagez ». La police est intervenue pour éviter tout affrontement après que les manifestants aient crié « Nous ne sommes pas fascistes ».
Mary, une étudiante juive, a souligné que ces actions visent à détourner l’attention du génocide perpétré par Israël à Gaza, affirmant que « accuser les manifestants soutenant les Palestiniens d’antisémitisme est une simplification de la réalité et une manière de réprimer la lutte pour la liberté palestinienne ».