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Malgré le froid glacial et les conditions précaires, le Dr. Mohammed Madi et sa famille vivent sous une protection sommaire sur le sol d'une école à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. Après avoir résisté à des jours difficiles à l'intérieur de l'hôpital al-Rantisi à Gaza, encerclé par les chars et les véhicules militaires, ils ont dû finalement se réfugier dans l'école secondaire al-Quds, qui est devenue un abri provisoire.
Une évacuation forcée
Les équipes médicales et infirmières, rejointes par leurs familles, ont dû évacuer l'hôpital après un siège de trois jours marqué par des bombardements aériens et des tirs d'artillerie intensifs. Sous la menace israélienne, cet enfermement s'est conclu par une évacuation orchestrée par le Comité international de la Croix-Rouge. Ces professionnels de la santé ont dû abandonner leurs postes contre leur volonté, refusant initialement d'évacuer sans les patients et les blessés réfugiés, atteignant un total d'environ 2000 personnes.
Des jours tourmentés
Mohammed Madi, qui a séjourné avec sa famille et les autres membres de l'hôpital sous siège, décrit cette période comme la plus difficile de sa vie, une lutte quotidienne pour la survie alors que les forces israéliennes se rapprochaient dangereusement. Ses six enfants l'ont rejoint après que des frappes aériennes israéliennes eurent détruit ses deux appartements à Gaza. Les travailleurs de la santé ont constamment dû naviguer entre des zones à haut risque, exposés à des tirs persistants de drones israéliens.
Les défis des soignants
Alors que l'hôpital al-Rantisi est spécialisé dans le traitement du cancer, la guerre a exigé l'ouverture de ses portes à un plus grand nombre de patients pour alléger la pression sur les autres hôpitaux. Les personnels de santé, déjà limités en nombre, ont rencontré des défis importants pour fournir des soins suffisants en raison du manque d'équipement et de fournitures médicales. Mahmoud Barda et sa femme, tous deux infirmiers, ont décidé d'y contribuer bénévolement, en transférant également leurs six enfants à l'hôpital avant qu'eux aussi ne soient déplacés vers Rafah.
Poursuite de la mission médicale
Malgré cette épreuve, Mohammed Madi et ses collègues ont décidé de continuer leur mission humanitaire au sein de refuges temporaires, comme l'école gouvernementale al-Quds. Ils ont converti une petite salle, initialement utilisée comme cuisine, en une clinique offrant des soins de base à des milliers de personnes déplacées par les hostilités. Les complications de santé communes incluent les troubles gastro-intestinaux, les infections respiratoires et cutanées, exacerbées par la surpopulation et un manque cruel d'infrastructures adaptées et d'eau potable.
Les médecins face à ces conditions de précarité illustrent le dévouement et la résilience face à un conflit aux effets dévastateurs. L'engagement du personnel médical de Gaza démontre une fois de plus que malgré les obstacles, la solidarité et l’humanité prévalent pour garantir des soins aux plus vulnérables.