Le monde ne peut plus ignorer le Soudan et ses voisins
À Renk, au Sud-Soudan, à 40 km au sud de la frontière avec le Soudan, j’ai rencontré un jeune garçon – Miyok, orphelin à cause de la brutalité du conflit au Soudan. Miyok est l’un des au moins 600 000 réfugiés ayant fui vers le Sud-Soudan depuis le début du conflit il y a un an. Il vit maintenant avec sa tante dans l’un des deux centres de transit. Malgré les nombreux défis auxquels il est confronté, le souhait de Miyok est simple mais profond – être éduqué et avoir la possibilité de réaliser son rêve de devenir médecin.
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Lors de la réunion des donateurs internationaux plus tôt cette semaine à Paris, l’histoire de Miyok a profondément résonné. Son rêve représente non seulement ses aspirations personnelles, mais incarne également l’espoir collectif d’une nation luttant pour un avenir meilleur.
Un avenir qui reste toutefois incertain. À Paris, les donateurs ont promis 2 milliards de dollars pour soutenir des millions de personnes au Soudan et dans les pays d’accueil. Bien que cette aide soit la bienvenue, elle ne représente que la moitié des 4,1 milliards de dollars nécessaires pour assurer que les gens aient leur prochain repas et ce dont ils ont besoin pour survivre et reconstruire leur vie.
À ce jour, le conflit au Soudan a déplacé au moins deux millions de personnes, déclenchant l’une des plus grandes crises humanitaires mondiales. Les pays voisins – le Sud-Soudan, le Tchad, la République centrafricaine, l’Éthiopie, l’Égypte et la Libye – ressentent les conséquences, que ce soit à travers des ressources tendues, des perturbations économiques ou le risque de voir le conflit déborder.
Nous avons vu jusqu’à 1 500 personnes arriver chaque jour à Renk, certaines sur des charrettes, d’autres entassées dans des minibus surchargés, et ceux qui ne peuvent pas se payer de transport marcher sur des kilomètres sous un soleil brûlant pour atteindre la frontière.
Malgré les nombreuses crises que le monde vit actuellement, nous ne devrions pas détourner notre regard des populations sud-soudanaises et des réfugiés fuyant le conflit au Soudan. Nous exhortons les donateurs réunis à Paris cette semaine à maintenir l’élan et à intensifier immédiatement la réponse humanitaire, et à renouveler leur appel en faveur d’un cessez-le-feu immédiat et d’un processus de paix inclusif.
Je suis parti du Sud-Soudan le cœur serré pour Miyok et tant d’autres, dont l’avenir est incertain. Mais je refuse de perdre espoir. Nous devrions tous nous rassembler en tant que partenaires dans le progrès, en permettant aux communautés sud-soudanaises de tracer leur chemin vers un avenir meilleur.
Les opinions exprimées dans cet article sont propres à l’auteur et ne reflètent pas nécessairement la position éditoriale d’Al Jazeera.