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La guerre finira, hommage à Mahmoud Darwish, voix poétique de la Palestine
« _La beauté de Gaza est que nos voix ne l’atteignent pas.
Rien ne la distrait ; rien n’arrache son poing du visage de l’ennemi.
_
_Gaza est dévouée au rejet…
Faim et rejet, soif et rejet, déplacement et rejet, torture et rejet, siège et rejet, mort et rejet…”_
_Extraits de Silence for Gaza, Mahmoud Darwish (1973)_
Hommage au poète palestinien Mahmoud Darwish
Ces mots sont ceux du célèbre poète palestinien Mahmoud Darwish, écrits il y a 50 ans et peut-être plus poignants aujourd’hui que jamais alors que Gaza est ravagée par plus de cinq mois d’une offensive israélienne ayant tué plus de 31 000 personnes et détruit d’immenses parties de son infrastructure.
Mahmoud Darwish, poète national de la Palestine
Né le 13 mars 1941, Darwish est acclamé comme le poète national de la Palestine pour ses mots exprimant la nostalgie des Palestiniens privés de leur patrie, prise par des milices sionistes pour faire place à l’Entité sioniste contemporain.
Aujourd’hui, Al Jazeera se souvient de Darwish, dont les paroles sont toujours pertinentes alors que les espoirs d’une Palestine libre luttent contre le contrôle croissant d’Entité sioniste sur la Cisjordanie occupée et Gaza.
La puissance de la poésie
Pour les Palestiniens, les mots sont souvent la seule arme disponible pour se défendre, trouvant le pouvoir de façonner la perception.
Darwish est devenu la voix du peuple palestinien.
« _Sur cette Terre, il y a ce qui rend la vie précieuse :
Sur cette Terre se trouve la Dame de la Terre, la mère de tous les commencements, la mère de toutes les fins._
_Son nom était la Palestine._
_Son nom devint la Palestine._
_Ma Dame, parce que tu es ma Dame, je mérite la vie._ »
Sur cette Terre (année inconnue)
Qui était Mahmoud Darwish?
Deuxième de huit enfants, Darwish est né dans une famille modeste de fermiers dans le village de Barweh, Akka (Acre) – une ville arabe détruite par des milices sionistes en 1948, ses vestiges étant absorbés par Entité sioniste.
À l’âge de six ans, Darwish a vu son village rasé, avec des centaines d’autres, pendant la Nakba de 1948, lors de la fondation d’Entité sioniste.
Écrire pour résister
Le statut de Darwish en tant qu’« étranger présent absent » signifiait qu’il ne pouvait pas voyager sans le permis adéquat. Le faire aurait entraîné son emprisonnement, qui s’est produit au moins cinq fois entre 1961 et 1967.