# L’impact de la guerre à Gaza sur les relations américano-israéliennes
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<h2>Des tensions historiques</h2>
<p>Deux chercheurs américains se sont penchés sur l’impact de la guerre à Gaza sur les relations américano-israéliennes, s’interrogeant si les tensions actuelles entre les deux pays se résorberont ou si un changement sans précédent est à prévoir.</p>
<p>Aaron David Miller, chercheur principal à la « Carnegie Endowment for International Peace », et Daniel C. Kurtzer, ancien ambassadeur des États-Unis en Égypte et en Israël et conférencier en diplomatie et résolution des conflits à l’Université de Princeton, ont souligné que les périodes de tensions dans les relations entre les deux pays ne sont pas nouvelles. Elles se sont toujours terminées par un retour à la normale, selon ce qu’ils ont appelé le « système d’exploitation traditionnel » des relations bilatérales.</p>
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<h2>Conditions sans précédent</h2>
<p>Miller et Kurtzer ont indiqué que les tensions actuelles entre Israël et les États-Unis se produisent dans des conditions sans précédent, bien qu’elles puissent également être temporaires. D’une part, le « système d’exploitation » traditionnel, qui a maintenu la relation entre les deux parties sans rupture majeure, fonctionne de manière acceptable depuis l’attaque nommée « Tufan Al-Aqsa ». Le président américain, Joe Biden, a été plus favorable à Israël et aux objectifs de guerre israéliens que tout autre président dans l’histoire des États-Unis.</p>
<p>D’autre part, des forces jouent un rôle en soulevant des questions sérieuses quant à l’avenir des relations entre les deux pays. Cette relation repose sur trois piliers essentiels : des valeurs communes, des intérêts communs et une base solide de soutien populaire.</p>
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<h2>Les trois piliers</h2>
<p><strong>1. Valeurs communes :</strong> L’administration américaine et la majorité des Américains ne partagent pas les mêmes valeurs que le gouvernement actuel d’extrême droite en Israël. Avant l’attaque « Tufan Al-Aqsa », le gouvernement du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, suivait déjà des politiques contraires aux valeurs et intérêts américains, telles que les réformes judiciaires qui visent à limiter sévèrement le pouvoir de la Cour suprême israélienne.</p>
<p><strong>2. Intérêts partagés :</strong> Le soutien bipartite aux États-Unis reste fort, mais les Républicains et les Démocrates sont plus divisés que jamais sur le type d’Israël qu’ils souhaitent soutenir. De plus, les Démocrates sont de plus en plus partagés, avec une minorité croissante de progressistes voulant imposer des restrictions au gouvernement Netanyahu en raison de son traitement des Palestiniens.</p>
<p><strong>3. Soutien local :</strong> Contrairement à toutes les précédentes guerres israélo-arabes, le caractère unique de la guerre actuelle à Gaza a accentué la division interne aux États-Unis, comme si les manifestants avaient oublié l’attaque meurtrière « Tufan Al-Aqsa » contre Israël.</p>
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<h2>Trois questions clés</h2>
<p>Les chercheurs ont identifié trois questions divisant Israël et l’administration Biden en raison des politiques et des actions israéliennes :</p>
<ul>
<li>Comment mener une campagne militaire qui minimise les pertes civiles?</li>
<li>Comment garantir une aide suffisante pour éviter une catastrophe humanitaire?</li>
<li>Que se passera-t-il le jour suivant la fin des combats?</li>
</ul>
<p>Miller et Kurtzer estiment que le « système d’exploitation américano-israélien » trouvera probablement un moyen de gérer ces questions – surtout en année électorale – sans que la relation ne se rompe ou ne soit gravement compromise. Cependant, les tendances de l’opinion publique américaine et internationale, ainsi que l’image d’Israël, sont incertaines.</p>
<p>Ils concluent en évoquant l’éventualité d’un changement de leadership en Israël comme un bon point de départ. Les Israéliens doivent cesser de croire qu’ils peuvent obtenir la paix et la sécurité sans affronter les conséquences de l’occupation, tandis que les Palestiniens doivent renoncer à l’idée que faire souffrir Israël leur apportera l’autodétermination et l’indépendance qu’ils méritent.</p>
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