Hezbollah cible soldats israéliens, entraînement offensif en réaction
Le Hezbollah libanais a annoncé tôt ce matin samedi qu’il avait visé un rassemblement de soldats israéliens, tandis que l’armée israélienne effectuait des exercices de manœuvre en bordure nord, se préparant à des opérations offensives.
Le parti a déclaré dans un communiqué que ses combattants avaient bombardé des soldats israéliens avec des obus d’artillerie alors qu’ils se déplaçaient à l’intérieur du site de Bouaïd Belida, près de la frontière sud du Liban.
Le Hezbollah avait déjà visé hier vendredi un point de surveillance israélien près de la ville de Yaroun au Liban, et avait bombardé les appareils de surveillance sur le site de Roueissat Al-Amal dans les collines de Kfarchouba occupées.
Selon les médias israéliens, 18 roquettes sont tombées hier dans la région de Meiron dans la Galilée.
Manœuvre Israélienne
Parallèlement, l’armée israélienne a annoncé hier avoir mené une manœuvre « surprise » simulant une attaque à la frontière libanaise. Elle a ajouté dans un communiqué que la manœuvre comprenait des simulations d’opérations de combat avec le Hezbollah, ainsi que des exercices de tir sur des cibles du parti.
Les exercices ont inclus des déploiements rapides de canons à des fins offensives et différents scénarios de combat.
L’armée israélienne a également déclaré qu’au cours des sept derniers mois de guerre, des milliers de munitions ont été tirées par les forces d’artillerie le long de la frontière nord, dans le cadre d’opérations continues et d’attaques planifiées contre ce qu’elle appelle les infrastructures et les cibles du Hezbollah dans la région frontalière.
Israël a menacé à plusieurs reprises de mener une vaste opération militaire au Liban si le Hezbollah ne se retirait pas derrière le fleuve Litani, à 30 kilomètres de la frontière.
Accord imminent
Politiquement, la chaîne israélienne 12 a affirmé que Tel-Aviv était sur le point de conclure un accord avec le Hezbollah et l’État libanais similaire par nature à la résolution 1701 adoptée par le Conseil de sécurité de l’ONU après la guerre de 2006.
La chaîne a cité des responsables de la sécurité israéliens non identifiés affirmant que l’accord était prêt mais dépendait des résultats des négociations indirectes entre Israël et le Hamas concernant un cessez-le-feu et l’échange de prisonniers.
Ces responsables israéliens ont souligné que malgré la médiation américaine dirigée par Amos Hochstein, envoyé du président américain Joe Biden chargé du règlement avec le Liban depuis des mois, il existe une forte opposition au sein des cercles sécuritaires israéliens au comportement des responsables français qui se sont joints en tant que médiateurs dans le dossier de la confrontation entre le Hezbollah et Israël.
Ces derniers ont déclaré que les responsables français divulguent des détails des accords et des différentes transactions proposées sur la table aux médias, ce qui nuit à l’axe mené par les États-Unis sous la direction de Hochstein.
Récemment, le ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Le Drian, s’est rendu à Beyrouth et a remis des propositions au Liban pour mettre fin à la confrontation frontalière entre le Hezbollah et Israël.
Les propositions françaises incluent une clause appelant au « repositionnement » du Hezbollah. Cependant, la direction du parti a déjà affirmé que la confrontation transfrontalière ne cessera que lorsque la guerre israélienne contre Gaza cessera.