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Guerre à Gaza s’impose au sommet des Non-Alignés

par Sara
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Guerre à Gaza s'impose au sommet des Non-Alignés

Le conflit à Gaza domine le sommet des Non-Alignés à Kampala

Kampala – La Conférence des pays non-alignés s’est conclue avec une position qui, bien qu’elle ne puisse être qualifiée d’unique ou de particulièrement ferme, se centre néanmoins sur l’agression israélienne à Gaza, sujet prédominant des débats entre les dirigeants et qui a précédé leurs rencontres.

Le président ougandais Yoweri Museveni a clôturé la dernière séance sans lire la déclaration finale, ni le document sur la Palestine préparé par les délégations après cinq jours de réunions. Les participants se sont donc contentés de discuter l’ébauche du document et d’annoncer ses grandes lignes directrices.

Dans la « Document de Kampala », la feuille de route politique adoptée par les dirigeants et les présidents au terme du 19ème sommet, le mouvement a appelé à un cessez-le-feu immédiat à Gaza et à la libération des détenus israéliens retenus par les forces de résistance palestiniennes.

La présence remarquée du Secrétaire général des Nations Unies António Guterres lors de la séance publique finale a été l’occasion de réaffirmer son appel à un cessez-le-feu immédiat et à la libération des détenus, et d’ajouter que « l’incapacité d’Israël à reconnaître le droit des Palestiniens à créer leur propre État est inacceptable », mettant en garde contre l’escalade du conflit qui menace la sécurité internationale.

Des délégués des pays membres du Mouvement des Non-Alignés (MNA) assistent à l'ouverture du 19ème Sommet du MNA dans la banlieue de Munyonyo, à Kampala, Ouganda, le 15 janvier 2024. REUTERS/Abubaker Lubowc

L’Afrique du Sud a mené l’offensive en faveur de la Palestine lors de la clôture du sommet des Non-Alignés (Reuters)

La question palestinienne s’impose

La question palestinienne s’est imposée en tête de l’agenda de la conférence, étant considérée comme la plus pressante sur le plan politique, surpassant d’autres points brûlants que ce soit en Afrique ou ailleurs.

Avec un plan d’action clair, le « bloc arabe », selon les termes employés par le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères ougandais, Vincent Bagiire, a exigé une position unifiée sur la question palestinienne. Cette initiative a été menée par Riyad Mansour, le représentant palestinien auprès de l’ONU.

Au niveau du continent, l’Afrique du Sud a été la force de frappe dans la défense de la cause palestinienne, tant ouvertement qu’en privé. Sa ministre des Affaires étrangères, Naledi Pandor, a expliqué lors de son plaidoyer les motifs de l’affaire portée devant la Cour internationale de justice, à travers laquelle elle a demandé une décision exceptionnelle contraignant Israël à cesser immédiatement le feu.

Avec le soutien de la Namibie, l’Afrique du Sud a mené une série de discussions politiques et juridiques derrière des portes closes, dans le but d’inclure le terme « génocide » dans la déclaration politique concernant la Palestine. Toutefois, l’opposition de l’Inde et de Singapour a empêché la réalisation de ce consensus, prétextant que la question relève désormais de la compétence de la Cour internationale de justice qui « a pour mandat central de définir le cadre légal des actions israéliennes ».

Evolution des positions des États

L’Inde, l’un des membres fondateurs du mouvement, ne dissimule pas sa position sur la guerre à Gaza. Son ministre des Affaires étrangères, S. Jaishankar, a déclaré que « la crise humanitaire nécessite une solution durable et que nous devons œuvrer pour la réalisation de la solution à deux États », ajoutant que « le terrorisme et la prise d’otages sont inacceptables ».

Cela représente un revirement par rapport à la traditionnelle position de Delhi en faveur de la Palestine, soutenue depuis l’époque de Jawaharlal Nehru et d’ Indira Gandhi, mais avec l’arrivée au pouvoir du parti Bharatiya Janata Party, l’Inde a commencé à pencher vers Israël, d’abord timidement puis ouvertement aujourd’hui.

La surprise est venue de Nairobi, relativement parlant. Le Kenya, un pays proche d’Israël, a qualifié la souffrance à Gaza de « problème majeur » et a annoncé que « le temps est venu de mettre fin à l’opération militaire ». Le ministre des Affaires étrangères, Alfred Mutua, a déclaré que « la réponse israélienne aux attaques du 7 octobre est devenue si grave que la crise humanitaire et les pertes en vies humaines sont devenues catastrophiques », mais a conclu que son pays ne couperait pas les liens avec Israël.

Préoccupations africaines

Les préoccupations économiques des pays africains étaient présentes lors du sommet, placé sous le thème « Promouvoir la coopération pour la prospérité mondiale ». Aucune intervention d’une délégation africaine n’était exemptée de référence à ces aspirations économiques et le sujet était inévitable dans l’agenda du sommet ainsi que dans les événements connexes.

Dans ce contexte, l’Ouganda, le pays hôte, a mis l’accent sur la présentation de ses marchés comme destination d’investissement attrayante, bénéficiant de prévisions optimistes à moyen terme, alors que d’autres appels, plus discrets, plaidaient pour la fin des conflits et des différends internes en Afrique, en particulier face aux crises émergentes à l’est du continent.

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