Columbia échoue à négocier avec les étudiants, agitation à la Sorbonne
La présidente de l’Université de Columbia à New York, Nemat Shafik, a annoncé l’échec des négociations avec les étudiants manifestants pour mettre fin à leur sit-in sur le campus, tandis que les protestations se poursuivent dans diverses universités américaines en solidarité avec la Palestine et la violence persistante subie par Gaza depuis environ 7 mois.
Shafik a exhorté les manifestants de l’Université de Columbia à lever leur sit-in et à chercher des solutions rapides à la crise. Elle a déclaré dans une lettre aux représentants des étudiants assiégeant le campus que les investissements de l’université en Israël ne seraient pas retirés, et que le campement « crée un environnement hostile pour de nombreux de nos étudiants et membres du corps professoral juifs ».
La présidente de l’université a souligné les divisions au sein de l’établissement concernant la guerre à Gaza et a affirmé la nécessité de respecter les droits de tous les membres de la communauté. Elle a affirmé que l’université n’avait aucune intention de réprimer la liberté d’expression ou le droit de manifester pacifiquement, offrant un espace pour protester pacifiquement sans perturber la vie académique.
Elle a également déclaré que les manifestations pourraient se poursuivre en déposant une demande avec un préavis de deux jours sur les sites désignés.
L’Université de Columbia, d’où sont parties les manifestations étudiantes, a entamé des négociations samedi dernier avec les étudiants et l’administration de l’université concernant les manifestations tenues sur le campus.
Arrestations
Le Washington Post a rapporté que la police américaine a arrêté tôt ce matin des manifestants rassemblés sur le campus de l’Université de Virginie Tech à Blacksburg, en Virginie, pour demander la fin de la guerre israélienne à Gaza. Cependant, le nombre de personnes arrêtées n’est pas encore connu.
Le Washington Post a également signalé l’arrestation d’au moins 900 manifestants lors des manifestations universitaires au cours des 10 derniers jours.
À l’Université George Washington à Washington, DC, les manifestations en soutien à la cause palestinienne se poursuivent pour le quatrième jour consécutif.
Protestations dans d’autres universités
À l’Université de Californie à Los Angeles, des affrontements ont eu lieu hier entre les partisans d’Israël et les solidaires de la Palestine, nécessitant l’intervention des forces de sécurité.
À l’Université de Californie du Sud, les étudiants solidaires de la Palestine ont finalement été autorisés à entrer sur le campus après plusieurs jours d’interdiction.
Par ailleurs, l’Université de Californie Institute of Technology a été contrainte de fermer ses portes après que des étudiants manifestants pour la Palestine ont occupé deux salles, ce qui a entraîné le report de la cérémonie de remise des diplômes.
À Saint-Louis, la police américaine a arrêté la candidate présidentielle du Parti Vert Jill Stein lors de protestations en faveur des Palestiniens à l’Université de Washington.
Effervescence à la Sorbonne
Les manifestations dans les universités américaines se poursuivent parallèlement à leur expansion dans d’autres pays comme l’Australie, la France et l’Égypte en solidarité avec la Palestine et Gaza contre les attaques israéliennes.
Des étudiants de l’Université de la Sorbonne à Paris ont lancé un nouveau mouvement de protestation condamnant l’agression israélienne contre Gaza. Ils ont installé des tentes et hissé le drapeau palestinien sur le campus, exprimant leur soutien au peuple palestinien et demandant la fin de l’occupation et des violations israéliennes continues.
L’administration de l’université a fermé ses portes, interdisant les entrées et les sorties, tandis que la police a encerclé le campus.
Le mouvement étudiant a entraîné l’annulation des cours et des examens à l’Université de la Sorbonne, à l’intérieur et à l’extérieur du campus. Des médias français et des militants ont diffusé des vidéos montrant la dispersion par la police française d’un camp de soutien à Gaza à l’Université de la Sorbonne de Paris peu de temps après son installation par des dizaines d’étudiants.