Selon la station de radio israélienne « Reishet Bet », qui a rapporté la nouvelle ce lundi, le Premier ministre Benjamin Netanyahu examine la possibilité de fermer certains ministères gouvernementaux plus petits dans une tentative de contrôler les dépenses.
La radio indique que les discussions portent actuellement sur la possibilité de maintenir le ministre en fonction malgré la fermeture de son ministère, afin d’éviter une crise de coalition potentielle, permettant ainsi au ministre de rester en poste sans portefeuille.
Une session gouvernementale est prévue pour ce jeudi pour discuter du budget général. D’ici là, les proches de Netanyahu tentent de formuler une décision concernant les ministres des petits ministères qui pourraient être dispensés et fermés.
La station a ajouté que « le budget dans sa forme actuelle pourrait entraîner la dissolution du gouvernement d’urgence ».
Il y a quelques jours, la « Chaîne 12 » israélienne avait rapporté que Netanyahu envisageait de réduire les budgets des bureaux gouvernementaux, en transférant leurs fonds pour couvrir les coûts de la guerre que mène Israël contre la bande de Gaza.
À cette époque, il a été ajouté que le Ministère des Finances avait recommandé de fermer 10 ministères, bien que Netanyahu ait dit qu’il présenterait d’autres propositions, mais elles seraient moins symboliques du point de vue économique.
Pertes économiques
Ces événements surviennent alors que le gouverneur de la Banque centrale, Amir Yaron, dans une conférence de presse au début de l’année, a exhorté le Premier ministre à réduire rapidement les dépenses publiques avant que le marché ne réagisse négativement si le gouvernement échoue à le faire.
Le ministre des Finances Bezalel Smotrich a déclaré que le conseil des ministres devrait approuver le budget de guerre pour 2024 ce jeudi, après que les ministres ont approuvé un soutien financier de 9 milliards de shekels (2,5 milliards de dollars) pour les soldats réservistes.
La semaine dernière, le ministère des Finances a annoncé que la guerre coûterait probablement au moins 50 milliards de shekels (14 milliards de dollars) de plus en 2024.
Le ministère a mentionné dans un rapport soumis à la Knesset (le parlement) que si la guerre se poursuivait jusqu’en février 2024, cela entraînerait un triplement du déficit budgétaire de 2024, à environ 6% du produit intérieur brut.
Avant les ajustements, le budget de l’État d’Israël pour l’année en cours, qui a été initialement approuvé en mai 2023, s’élève à 514 milliards de shekels (140 milliards de dollars).
Le 4 décembre 2023, le ministère des Finances a revu à la hausse ses estimations des coûts de la guerre contre la bande de Gaza à 191 milliards de shekels (51 milliards de dollars) pour l’année écoulée, alors que les opérations se poursuivent par air, par terre et par mer.
Les estimations précédentes du ministère étaient de 163 milliards de shekels (44 milliards de dollars), suivies d’estimations de 8 milliards de dollars américains.
Depuis le 7 octobre 2023, l’armée israélienne mène une guerre dévastatrice contre la bande de Gaza, qui a fait jusqu’à dimanche 22 000 victimes et 58 000 blessés, pour la plupart des enfants et des femmes, et a causé d’énormes destructions des infrastructures et une catastrophe humanitaire sans précédent.