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Calcalist: Risque de traite d’êtres humains avec l’importation de travailleurs en Israël

par Marie
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Calcalist: Risque de traite d'êtres humains avec l'importation de travailleurs en Israël

Risque de traite d’êtres humains avec l’importation de travailleurs en Israël

La décision du gouvernement israélien, confrontant une pénurie d’environ 100 000 travailleurs du bâtiment après l’interdiction des travailleurs palestiniens de Cisjordanie en raison de la guerre en cours à Gaza, d’importer 35 000 travailleurs étrangers par le biais d’entreprises privées suscite des inquiétudes quant à une éventuelle augmentation du trafic d’êtres humains, selon le journal spécialisé Calcalist.

Le Ministère de la Justice israélien a mis en garde contre les risques potentiels de cette décision, car elle pourrait intensifier le trafic d’êtres humains, rapporte le journal.

Cette décision, menée par le Ministère de l’Habitat et exécutée par des entités privées, est en conflit avec le Ministère de la Justice et l’Autorité de la Population et de l’Immigration. De plus, elle contredit l’approche unifiée du Département d’État américain pour surveiller les efforts mondiaux de lutte contre la traite des êtres humains, selon le journal.

Cette initiative pourrait affecter le classement d’Israël dans les prochains rapports de surveillance américains, ce qui pourrait entraîner à terme des sanctions économiques, indique le même journal.

La paralysie dans le secteur de la construction israélien, qui dépend des travailleurs palestiniens désormais interdits de travail en Israël en raison du blocus et du siège en Cisjordanie ainsi que de la guerre à Gaza.

Yehuda Morgenshtern, directeur exécutif du Ministère du Logement, a dirigé une initiative visant à recruter des travailleurs étrangers, en contradiction avec un accord précédent avec le Ministère de la Justice. Des experts juridiques au sein du gouvernement ont exprimé des inquiétudes quant au processus décisionnel, affirmant qu’il pourrait entraîner des actions gouvernementales douteuses sur le plan juridique.

Auparavant, le gouvernement israélien avait décidé qu’aucun travailleur étranger ne serait importé sauf ceux des pays ayant signé des accords bilatéraux avec Israël pour garantir un recrutement organisé. Cependant, cette démarche est désormais perçue comme une déviation de la politique précédente, avec les conséquences potentielles sur les relations internationales d’Israël et sur sa stabilité économique.

Morgenshtern a défendu la décision en disant : « En fin de compte, nous devons assumer les risques. Ce n’est peut-être pas garanti, peut-être à 95%, mais ce sont les risques que nous assumons en temps de guerre, sinon nous n’aurions aucun travailleur ici du tout. »

Le journal mentionne que la décision soulève également des préoccupations éthiques, car les travailleurs sont censés verser des frais élevés aux entreprises privées de recrutement, affectant ainsi leurs droits.

Des pays comme la Moldavie, liés par des accords bilatéraux avec Israël, ont menacé d’annuler ces accords après la découverte de tentatives d’importation de travailleurs par le biais d’entreprises privées, un incident également soulevé par le Sri Lanka et l’Ouzbékistan.

Autre ImageTravailleurs palestiniens avec un employeur israélien sur un projet de nouvelles routes en Cisjordanie.

Malgré l’intention du gouvernement de remédier à la pénurie de main-d’œuvre dans les secteurs du bâtiment et de l’industrie, la décision n’a pas encore démontré son efficacité pour accélérer le processus de recrutement. De plus, elle pose des défis diplomatiques avec des implications potentielles.

Récemment, un représentant du Ministère des Finances israélien a averti que l’économie israélienne subirait une perte importante en n’autorisant pas l’entrée des travailleurs palestiniens, estimant jusqu’à 3 milliards de shekels (830 millions de dollars) par mois lors d’une session de discussion à la Knesset. Ces préoccupations découlent des conséquences économiques de l’agression continue d’Israël sur Gaza.

Le président de l’Association des entrepreneurs israéliens, Raoul Sargo, a souligné les difficultés extrêmes auxquelles son secteur est confronté, avec une productivité réduite à seulement 30% et l’arrêt des travaux sur la moitié des chantiers.

Depuis l’opération « Tempête d’Al-Aqsa » lancée par la résistance palestinienne contre les colonies à Gaza le 7 octobre dernier, environ 200 000 Palestiniens – qui apportaient une liquidité pouvant atteindre 900 millions de shekels par mois (243 millions de dollars) sur le marché palestinien – sont empêchés de se rendre sur leur lieu de travail à l’intérieur d’Israël.

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