La Belgique enquête sur l’ingérence russe dans les élections européennes
Les procureurs en Belgique enquêtent sur une présumée ingérence russe dans les prochaines élections au Parlement européen dans le but d’influencer la politique ukrainienne, a déclaré le Premier ministre Alexander De Croo. Le renseignement belge a confirmé l’existence de réseaux d’influence pro-russes dans plusieurs pays européens, y compris en Belgique, a-t-il déclaré vendredi.
Réseaux d’influence et offres de la Russie
Dans le cadre d’une opération d’influence en République tchèque, dont les responsables collaborent étroitement avec la Belgique, la Russie aurait approché des membres du Parlement européen et leur aurait proposé de l’argent pour promouvoir un sentiment pro-russe.
« Selon nos services de renseignement, les objectifs de Moscou sont très clairs. L’objectif est d’aider à élire davantage de candidats pro-russes au Parlement européen et de renforcer un certain récit pro-russe au sein de cette institution », a déclaré De Croo aux journalistes.
Objectif de l’ingérence russe
Le Premier ministre n’a pas précisé quelles personnes ou entités pourraient être suspectées. Aucun paiement en espèces n’a eu lieu en Belgique même, bien que des ingérences pro-russes se produisent, a-t-il ajouté.
De Croo a souligné que « l’objectif est très clair : un soutien européen affaibli à l’Ukraine sert la Russie sur le champ de bataille et c’est le véritable objectif de ce qui a été découvert ces dernières semaines ».
Actions envisagées et préoccupations sérieuses
Les allégations seront discutées la semaine prochaine lors d’un sommet des dirigeants de l’Union européenne. Des élections sont prévues dans toute l’Europe du 6 au 9 juin pour élire un nouveau parlement.
Le Premier ministre belge a souligné que les efforts russes pour étendre leur influence dans les États membres de l’UE suscitent « de sérieuses préoccupations » qui nécessitent une action.
Action européenne et engagement envers l’Ukraine
De Croo a déclaré qu’il avait demandé une réunion urgente de l’Agence de coopération judiciaire et judiciaire de l’UE (EuroJust) et a suggéré que l’Office européen de lutte antifraude (OLAF) devrait engager des poursuites.
« Nous avons une responsabilité et notre responsabilité est de garantir que le droit de chaque citoyen à un vote libre et sécurisé soit préservé ».
Conclusion
La Belgique est donc sur le qui-vive concernant les possibles manœuvres de la Russie visant à influencer les élections européennes. Une surveillance étroite est mise en place pour contrer toute tentative de déstabilisation. La situation sera scrutée de près lors du sommet des dirigeants de l’UE la semaine prochaine, démontrant l’importance de préserver l’intégrité des processus démocratiques face aux tentatives d’ingérence étrangère.