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Attaque sur Rafah, jeu diplomatique à trois ? Le Monde enquête

par Sara
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Attaque sur Rafah, jeu diplomatique à trois ? Le Monde enquête

Attaque sur Rafah, jeu diplomatique à trois ? Le Monde enquête.

Le journal Le Monde révèle qu’Égypte et les États-Unis n’ont pas opposé de résistance à l’entrée de l’armée israélienne au point de passage entre la bande de Gaza et le Sinaï, considérant cela comme le signe d’accords secrets entre ces deux pays et Israël.

Le journal, dans un rapport commun de ses correspondants au Caire, Jérusalem et Beyrouth, explique que l’avancée des chars israéliens vers l’axe de Philadelphie le long de la frontière avec l’Égypte, 19 ans après le retrait d’Israël de la bande de Gaza, n’a suscité que des réactions très calculées au Caire et à Washington.

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Le porte-parole de la Maison Blanche, John Kirby, a souligné qu’Israël avait informé Washington que son opération était « limitée en portée, en taille et en durée », et qu’il était peu probable qu’elle compromette les négociations, affirmant que son pays était attaché au refus de mener une opération plus étendue à Rafah.

Amis fidèles

Alors que le gouvernement du Caire a continué de mettre en garde Israël contre toute manœuvre unilatérale dans le passage et contre toute expulsion des habitants de Gaza vers le Sinaï, il s’est contenté de condamner la diffusion par des soldats israéliens de vidéos montrant le drapeau israélien flottant au passage de Rafah, ce qui, selon Le Monde, alimente l’idée que Le Caire tolère cette présence.

La question d’un accord tripartite pour établir une sécurité le long de l’axe de Philadelphie est en discussion depuis janvier dernier, après que les autorités égyptiennes se soient irritées de l’ambition affichée par le Premier ministre Benjamin Netanyahu de reprendre le contrôle de ce passage pour détruire les tunnels de contrebande présumés en dessous.

En réponse, les responsables égyptiens ont menacé de reconsidérer le traité de paix, mais en coulisses, les diplomates et les militaires ont minimisé l’ampleur du désaccord, un diplomate égyptien déclarant en février dernier : « Il y a une coordination sécuritaire réussie. Les Israéliens ont bien compris notre message » et estimant que le risque de déplacement forcé des populations était déjà écarté, évoquant un « changement de perspective » du côté israélien et les messages envoyés par les Américains « qui ne veulent pas voir tout ce qu’ils ont construit au cours des 50 dernières années être menacé ».

Le général israélien Dan Goldfus, commandant de la brigade déployée à Khan Yunis, a souligné que toute opération à Rafah ne pouvait se faire sans que les Égyptiens en soient informés à l’avance et sans coordination avec eux, affirmant « Nous sommes de bons amis ».

Le secret du Caire et Tel Aviv

Le secret des arrangements sécuritaires entre Le Caire et Tel Aviv reste sous haute surveillance, selon Le Monde, un responsable égyptien excluant que son pays autorise Israël à se déployer de manière permanente au passage de Rafah et le long de l’axe de Philadelphie, car cela lui donnerait le contrôle total sur toutes les entrées de la bande de Gaza par voie maritime et terrestre, ce qui constituerait une occupation complète du territoire en vertu du droit international.

De son côté, le journal de gauche Haaretz a affirmé qu’Israël avait promis à l’Égypte et aux États-Unis de se retirer finalement du passage et de confier sa gestion à une société de sécurité privée américaine, mais Osama Hamdan, l’un des responsables du mouvement de résistance islamique Hamas, a déclaré que « le passage de Rafah est et restera pour nous un passage égypto-palestinien pur, et nous n’acceptons aucune présence là-bas d’une force d’occupation ».

La principale passerelle pour l’aide internationale est restée une zone de combats active mercredi, les zones environnantes étant régulièrement bombardées, tandis qu’Israël, sous pression du président américain Joe Biden, a rouvert le passage voisin de Karem Abu Salem, mais aucune aide n’est entrée à Gaza par aucune frontière, a déclaré Scott Anderson, l’un des principaux coordinateurs des Nations Unies à Gaza.

Alors qu’ils s’efforcent d’empêcher l’extension de l’opération à Rafah, Washington et Le Caire, avec l’intermédiaire qatarien, cherchent à ouvrir la voie aux négociations, le directeur de la CIA, William Burns, s’étant rendu en Israël mercredi pour combler l’écart entre la proposition israélienne et le document accepté par le Hamas lundi.

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