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Analyse d’une défaite majeure pour le parti d’Erdogan

par Sara
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Analyse d'une défaite majeure pour le parti d'Erdogan

Analyse d’une défaite majeure pour le parti d’Erdogan

Pour la première fois depuis sa fondation en 2002, le Parti de la Justice et du Développement a essuyé une défaite électorale, les résultats préliminaires des élections municipales révélant une avance d’environ deux pour cent pour le Parti républicain du peuple. La perte par le parti au pouvoir de nombre de ses bastions traditionnels en Anatolie, qui avaient soutenu la victoire d’Erdogan à la présidence il y a moins d’un an.

Les raisons de la défaite

Les raisons de la défaite du Parti de la Justice et du Développement sont multiples, notamment :

  • Le facteur économique, avec des politiques mises en place après les élections présidentielle et parlementaire ayant causé une grande déception chez les citoyens en raison de l’augmentation de l’inflation, des taux d’intérêt et de la dépréciation de la monnaie nationale.
  • La baisse de la participation électorale, entraînant des pertes considérables pour le parti au pouvoir en raison d’un taux de participation d’environ 78,3% contre 84,7% précédemment.
  • L’attachement idéologique important de l’électorat du Parti républicain du peuple aux principes laïcs, en mettant en avant cet aspect plutôt que la prestation de services par les municipalités.
  • Le succès des alliances formées par certains candidats, comme celui d’Akram Imamoglu avec le Parti « Égalité et Démocratie des Peuples » kurde, qui a permis de gagner des voix importantes.
  • L’émergence forte du Parti « Welvare Party » qui a remporté une victoire significative dans ces élections, se classant troisième avec plus de 6% des voix.

Perspectives d’élections anticipées en Turquie

Les résultats des élections ont conduit certains à évoquer la possibilité d’élections anticipées à l’avenir. Toutefois, la réalité constitutionnelle en Turquie limite le déclenchement d’élections anticipées à des conditions spécifiques impliquant le président et le parlement.

Il est dans l’intérêt de l’opposition d’attendre la fin du mandat présidentiel d’Erdogan en 2028, puisqu’il ne sera plus éligible à ce moment-là pour se présenter à nouveau. Erdogan lui-même a exclu implicitement l’idée d’élections anticipées, se concentrant sur la nécessité de réformer son parti et ses politiques. Il envisage ainsi les années à venir comme une opportunité pour mettre en œuvre des réformes économiques et renforcer sa position en vue des élections de 2028.

Victoire de la démocratie

Malgré la défaite du parti au pouvoir, l’expérience démocratique en Turquie en ressort gagnante. Les élections se sont déroulées dans la transparence et la discipline, avec une participation de plus de 45 millions d’électeurs. L’ensemble des candidats et leaders politiques ont accepté les résultats, soulignant que la véritable gagnante de ces élections est la démocratie turque et la volonté de son peuple.

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