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Ambassadeur à Doha, l’engagement de l’Afrique du Sud pour la Palestine

par Sara
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Ambassadeur à Doha, l'engagement de l'Afrique du Sud pour la Palestine

Ambassadeur à Doha, l’engagement de l’Afrique du Sud pour la Palestine

Le diplomate sud-africain à Doha, Ghulam Hussein Ismal Asmal, a affirmé que son pays avait pris en charge la cause palestinienne devant la Cour internationale de justice contre l’agression israélienne continue dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre dernier, dans un souci de justice. Il a souligné qu’il n’y avait aucune raison d’abandonner cette cause.

Lors d’un entretien avec Al Jazeera Net en marge de sa participation à la conférence « Dialogues » organisée par l’Université de Georgetown à Doha sur la participation des femmes en politique étrangère, Asmal a appelé à la réforme des Nations Unies et du Conseil de sécurité pour réaliser la justice tant attendue dans le monde.

Il a indiqué que son pays avait montré au monde que la question palestinienne n’était ni religieuse ni un conflit entre musulmans et juifs, car les musulmans en Afrique du Sud représentent moins de 2% de la population. L’aspect fondamental de cette question est l’aspect humain.

Il a expliqué que son pays soutenait les revendications arabes pour l’adhésion pleine et entière de l’État de Palestine aux Nations Unies, soulignant la légitimité de cette demande et qu’il s’agissait d’un droit palestinien qui devait être soutenu par tous les pays du monde. Il a également appelé la Cour internationale de justice à assumer ses responsabilités envers ses décisions contre Israël, soulignant qu’elle devait jouer son rôle pour lequel elle a été créée, et qu’elle n’avait rien d’exceptionnel.

Entretien avec l’ambassadeur

  • Pourquoi l’Afrique du Sud a-t-elle porté la cause palestinienne devant la Cour internationale de justice?

Nous avons pris en charge la cause palestinienne devant la Cour internationale de justice contre l’agression israélienne dans un souci de justice, et nous ne la abandonnerons pas car il n’y a aucune raison de le faire. Le monde doit assumer ses responsabilités et s’opposer à l’injustice subie par les Palestiniens. L’Afrique du Sud a montré que la question palestinienne n’est pas un conflit religieux entre musulmans et juifs, mais un problème humanitaire qui rallie des personnes de différentes traditions religieuses et politiques.

  • Comment réagissez-vous au refus d’Israël de respecter toute décision internationale?

Il est nécessaire de réformer les Nations Unies et ses institutions ainsi que le Conseil de sécurité pour réaliser la justice tant attendue. Aucun pays ne doit se placer au-dessus de la loi alors que d’autres sont soumis au droit international. Les Nations Unies doivent assumer leurs responsabilités avec plus de sérieux et d’engagement. Il est impératif de réformer sérieusement le Conseil de sécurité et de ne pas permettre à certains pays membres de bénéficier d’une protection spéciale par rapport à d’autres.

  • Soutenez-vous la demande du groupe arabe pour que l’État de Palestine obtienne une adhésion complète aux Nations Unies?

Nous soutenons cette demande. Nous entretenons des relations avec la Palestine depuis bien avant sa création en 1994. Alors que nous luttions pour la justice, nous avons reçu un soutien politique de la Palestine. Il ne s’agit pas simplement de rendre la pareille, mais d’accomplir notre devoir et de faire preuve de justice. Nous voulons que la justice soit rendue aux Palestiniens, car nous avons connu des situations similaires de destruction et de meurtres. Nous demandons à la Cour internationale de justice de remplir correctement son rôle, sans demander plus que ce qui est légitime ou exceptionnel.

  • Sur la conférence à laquelle vous assistez actuellement, comment percevez-vous le rôle des femmes en politique étrangère au Moyen-Orient?

Chaque pays définit ses politiques étrangères en fonction de ses besoins et de sa culture. Cependant, l’augmentation du taux de participation des femmes dans la politique étrangère dans la région en général, et au Qatar en particulier, est très encourageante et prometteuse pour l’avenir, non seulement en matière de politique étrangère, mais dans l’ensemble de la société. Un exemple notable est le rôle de la présidente de la Fondation du Qatar pour l’éducation, les sciences et le développement communautaire, Sheikha Moza bint Nasser, et son impact évident dans l’inspiration de nombreuses femmes dans le pays, ainsi que de nombreuses autres figures féminines dans divers domaines, faisant du Qatar un modèle à suivre en matière d’autonomisation des femmes dans la région.

Le Qatar est capable de progresser pour son développement, dans un contexte culturel, religieux et social propre, basé sur ses besoins et sa vision de l’avenir. Ces évolutions stimulantes et prometteuses pour le développement, observées dans le domaine de la diplomatie au Qatar et la participation féminine, sont impressionnantes par leur niveau de performance et leur professionnalisme.

  • Y a-t-il un écart entre la situation des femmes en politique étrangère au Moyen-Orient et dans le reste du monde?

En réalité, je n’ai pas de chiffres sur les performances des femmes en politique étrangère dans la région, mais l’augmentation du nombre de femmes dans ce domaine est encourageante et prometteuse pour leur réussite future et leur efficacité. La question n’est pas tant l’accessibilité à l’opportunité, car les opportunités existent déjà et doivent être saisies, mais la situation des femmes nécessite un équilibre entre la responsabilité familiale, le travail diplomatique ou international.

Rôle des femmes en politique étrangère

Le thème principal de la conférence « Dialogues » se concentre sur la participation des femmes en politique étrangère et leur rôle essentiel dans la diplomatie et les affaires étrangères à travers plusieurs contextes, notamment l’impact de l’intelligence artificielle et ses risques en politique et en pratique. Il aborde également les aspects humains de la politique étrangère dans des situations de conflit en mettant l’accent sur des exemples d’Afghanistan, de Gaza et d’Ukraine.

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