Agitation à Berlin pour un sommet pro-Palestine, risque d’interdiction
La nouvelle sur l’organisation d’une « Conférence sur la Palestine » en avril dans la capitale allemande, Berlin, a déclenché une vague médiatique et politique hostile à l’organisation de la conférence. Les opposants ont attaqué les organisateurs, les qualifiant d' »antisémites », poussant ainsi le Parlement de Berlin à envisager de restreindre voire d’interdire complètement la conférence.
Campagnes de diffamation
Les attaques sont également venues de plusieurs journaux, y compris ceux qui n’avaient pas fait preuve de soutien explicite à Israël. Par exemple, le journal « Tagespiegel » a titré un article « La conférence de ceux qui minimisent le terrorisme à Berlin », et a décrit les participants comme « des antisémites souhaitant rassembler des milliers de personnes dans la capitale ».
Conférence sous le slogan « Nous vous jugerons »
La conférence arbore le slogan « Nous vous jugerons » et déclare dans son programme que « le public allemand ne peut plus rester silencieux face aux crimes à Gaza ». Les organisateurs affirment que la majorité des Allemands, selon les sondages, « pensent que l’opération militaire israélienne à Gaza est injustifiée », indiquant ainsi que « la propagande du gouvernement en place n’est plus convaincante ni influente ».
Possibilité d’interdiction de la conférence
Il est difficile légalement d’interdire la conférence, surtout si elle est organisée dans une salle privée, car les organisateurs n’ont pas besoin dans ce cas d’obtenir une licence des autorités. Cependant, certains députés, dont Dirk Stettner, poussent à ne pas louer les installations publiques, les organisations non gouvernementales et même les locaux privés aux organisateurs, et même à empêcher les invités étrangers de participer en Allemagne.
« Contre le droit international »
Le député irlandais Richard Boyd Barrett, un invité de la conférence, a déclaré qu’il était « choqué et consterné par les efforts du Sénat de Berlin pour interdire la conférence », qualifiant cette « répression délibérée des autorités de menace claire pour la liberté d’expression et les principes démocratiques ».