La ZAD A69 de Haute-Garonne : un ultime bastion écologiste
C’est sur le site du « Verger », situé dans la commune de Verfeil en Haute-Garonne, à environ vingt kilomètres de Toulouse, que se trouve l’ultime Zone à Défendre (ZAD). Cette « dernière oasis de verdure » est occupée par des militants, surnommés « écureuils », qui s’opposent fermement au projet d’autoroute A69. Ce projet prévoit la construction d’une route reliant Toulouse à Castres, mais il soulève de nombreuses controverses.
Une résistance acharnée
La ferme du Verger, rachetée par le concessionnaire Astoca, a été habitée par une locataire qui a longtemps résisté avant de quitter les lieux la semaine dernière. Depuis lundi, les forces de l’ordre ont mis en place un important dispositif pour déloger les derniers occupants des arbres visés par les travaux.
Des opérations d’évacuation en cours
Les gendarmes de la Cellule nationale d’appui à la mobilité (CNAMO) sont actuellement engagés dans cette opération d’évacuation. Les tensions sont montées d’un cran lorsque, vers 13 heures, un des militants a chuté de six mètres depuis un arbre, nécessitant son évacuation vers un hôpital toulousain. Selon les premières informations, il souffrait d’une fracture du fémur, mais était conscient lors de son transport.
Situation actuelle des occupants
Ce mercredi, quatre autres « écureuils » ont été délogés après que deux d’entre eux aient quitté les lieux la veille, qu’ils aient été contraints ou aient choisi de partir. Au moment de la rédaction, au moins quatre arbres restaient encore occupés par six militants, selon les comptages effectués sur place par l’AFP.
Contexte de la contestation
Depuis plusieurs mois, le chantier des 53 km d’autoroute reliant Toulouse à Castres, prévu pour débuter fin 2025, est dans le viseur des opposants. Bien que le projet soit soutenu par de nombreux élus locaux, qui y voient un moyen de désenclaver le sud du Tarn, il est vivement critiqué par des mouvements écologistes et des scientifiques. Pour ces derniers, cette initiative est considérée comme anachronique et destructrice pour la biodiversité, surtout à l’heure où la lutte contre le changement climatique est plus cruciale que jamais.