La procédure de destitution d’Emmanuel Macron : un débat en question
La tentative de résolution de destitution d’Emmanuel Macron, initiée par les Insoumis, a franchi une première étape le 17 septembre. Grâce au soutien des socialistes, ce projet a pu avancer, mais la suite s’annonce plus complexe. En effet, il reste à déterminer si la commission des lois se saisira réellement de ce débat délicat.
Un obstacle sur le chemin de l’examen
Selon des informations publiées par le média Contexte, certains membres du camp présidentiel ont élaboré une stratégie pour éviter un examen approfondi de cette question épineuse. En effet, le président de la commission, Florent Boudié, a rappelé qu’il n’existe aucune obligation pour cette commission d’étudier la proposition de résolution. Il s’est référé à une décision du Conseil constitutionnel datant de 2014 qui stipule que : « La commission n’a pas l’obligation de conclure au rejet ou à l’adoption de la proposition de résolution, ou même de l’examiner. »
Les réserves de Florent Boudié
Bien que la majorité au sein du bureau de la commission, composée de membres de LR et de la coalition Ensemble pour la République (EPR), puisse entraver la procédure, Florent Boudié ne semble pas favorable à cette approche. Il a souligné que, tant en commission que dans l’hémicycle, la résolution de destitution n’a guère de chance de réussir. Selon lui, il serait « très léger de refuser un débat », indiquant ainsi l’importance d’une discussion sur le sujet.
Les prochaines étapes de la procédure
Une fois la proposition examinée, il est probable qu’elle soit rejetée en commission. Le texte devra ensuite être inscrit à l’ordre du jour de l’Assemblée Nationale, ce qui représente un nouveau défi pour LFI et ses partenaires. La conférence des présidents, chargée de fixer cet ordre du jour, n’est pas dominée par le NFP, à la différence de ce qui se passe au bureau de l’Assemblée.
Comme dans le sport, la participation à ce débat est essentielle, et il vaut mieux aborder chaque étape avec sérieux et rigueur.