La Réserve Fédérale abaisse ses taux directeurs
Le mercredi 18 septembre, la banque centrale américaine, connue sous le nom de Réserve Fédérale (Fed), a décidé d’une diminution significative de ses taux directeurs. Pour la première fois depuis quatre ans, cette réduction s’élève à un demi-point de pourcentage, plaçant les taux dans une fourchette de 4,75 à 5 %. La Fed envisage également la possibilité d’une nouvelle baisse d’un demi-point d’ici la fin de l’année.
Confiance accrue dans la baisse de l’inflation
Dans son communiqué, la Réserve Fédérale a exprimé sa confiance grandissante envers la diminution de l’inflation. Lors de cette réunion, qui se tenait avant l’élection américaine prévue le 5 novembre, il est à noter que la décision de réduire les taux n’a pas été unanime. Michelle Bowman, l’une des gouverneurs, a voté pour une baisse plus modeste de seulement un quart de point.
Le Comité fédéral de l’open market (FOMC) a déclaré : « Le Comité a acquis une plus grande confiance dans la baisse durable de l’inflation vers 2 % », un niveau jugé sain pour l’économie. Les responsables de la Fed ont également indiqué qu’ils envisagent d’autres baisses de taux d’ici la fin de 2024, ce qui pourrait totaliser un demi-point supplémentaire.
Lutte contre l’inflation et soutien au pouvoir d’achat
Cette baisse des taux est perçue comme une mesure destinée à redonner du pouvoir d’achat aux ménages américains, qui souffrent depuis plusieurs années d’une forte inflation et de coûts de crédit élevé. En juin, la Fed prévoyait une seule réduction des taux pour l’année 2024, cependant, le ralentissement inattendu du marché de l’emploi a ravivé les craintes de récession.
Bien que la Réserve fédérale soit indépendante, ses décisions auront des répercussions potentielles sur le paysage politique, notamment en ce qui concerne le soutien à la vice-présidente Kamala Harris. En parallèle, Donald Trump a affirmé lors d’un meeting à Flint, dans le Michigan, que la Fed ne pouvait justifier une telle assouplissement que parce que « l’économie n’est pas bonne ».
Prévisions de l’inflation et impact sur l’emploi
La Fed a également révisé ses prévisions d’inflation à la baisse, estimant qu’elle atteindra 2,1 % en 2025, contre 2,3 % prévu précédemment. Les taux de chômage ont également été ajustés à la hausse, passant à 4,4 % pour cette année et la suivante. La croissance du Produit Intérieur Brut (PIB) pour 2024 est maintenant anticipée à 2 %, par rapport à une prévision antérieure de 2,1 %.
Désormais que l’inflation semble se stabiliser, la Réserve Fédérale souhaite, par la réduction des taux, éviter une montée du chômage. Sa mission consiste à maintenir la stabilité des prix tout en assurant le plein emploi. Le FOMC a souligné que « les risques » associés à ces deux objectifs sont désormais « à peu près équilibrés ».