France
Dominique de Villepin à la Fête de l’Humanité : Ses critiques sur Emmanuel Macron
Le dimanche dernier, lors de la Fête de l’Humanité qui se tenait dans l’Essonne, Dominique de Villepin a été invité à participer à un « grand entretien sur les questions internationales », comme indiqué dans le programme du festival. Interrogé sur la dissolution décidée par Emmanuel Macron, l’ancien Premier ministre de Jacques Chirac a déclaré d’emblée : « Je ne suis pas forcément le mieux placé pour parler dissolution. »
Un discours engageant et incisif
Après cette première déclaration percutante, Dominique de Villepin a pris un instant pour sourire fièrement, provoquant des applaudissements dans l’audience. Il a ensuite ajouté : « Cette dernière dissolution n’a rien à voir avec la précédente. Là, j’avoue qu’on a un maître ès dynamites. » Déjà en juin dernier, l’ancien ministre des Affaires étrangères avait critiqué le choix d’Emmanuel Macron lors d’une interview sur LCI.
Pour Villepin, il est essentiel de « faire les choses avec méthode et dans l’ordre en respectant les Français ». Il a précisé qu’il était important de donner sa chance à la force politique qui a obtenu la majorité, mentionnant ainsi le Nouveau Front populaire. Selon lui, ce n’est pas au président de la République de répondre à la place de l’union des gauches concernant la formation d’un gouvernement.
Des piques sur la nomination de Michel Barnier
Dominique de Villepin a poursuivi son intervention devant un public conquis, lançant des critiques sur la nomination de Michel Barnier comme Premier ministre. Il a fait une remarque sarcastique : « C’est le parti arrivé en dernier qui forme le gouvernement. » Sous les huées de certains spectateurs, il a continué : « Oui, mais reconnaissez quand même qu’il y a un mérite à ce choix, c’est qu’il donne raison à la parole évangélique : les premiers seront les derniers, et les premiers seront les derniers. »
Réflexion sur la démocratie et la politique
En poursuivant son discours sur la démocratie et les options politiques encore envisageables, Dominique de Villepin a rappelé son attachement au gaullisme. Face à une interjection d’un membre du public demandant : « Pourquoi êtes-vous de droite ?! », il n’a pas répondu directement, mais a plutôt insisté sur l’importance de ne « jamais jouer la politique du pire », insinuant ainsi une critique à l’égard de l’extrême droite et du Rassemblement national.
Cette intervention de Dominique de Villepin à la Fête de l’Humanité résonne comme un écho des tensions politiques actuelles en France, alors que les enjeux autour de la dissolution et de la gouvernance suscitent de vives réactions.