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Report du vote sur l’adhésion de la Palestine à l’ONU à vendredi
Des sources diplomatiques ont indiqué mercredi que la séance de vote devant se tenir aujourd’hui jeudi au Conseil de sécurité de l’ONU pour accorder à l’État de Palestine une adhésion complète aux Nations Unies pourrait être reportée à vendredi, laissant place à davantage de discussions. Cette initiative, que les États-Unis sont susceptibles de bloquer, constituerait une reconnaissance effective de l’existence d’un État palestinien.
Rapport du vote prévu
Les diplomates ont mentionné que le Conseil de sécurité, composé de 15 pays membres, devrait procéder au vote demain vendredi à 15 heures heure locale (19h00 GMT) sur un projet de résolution recommandant à l’Assemblée générale de l’ONU, composée de 193 pays, d’accorder à l’État de Palestine une adhésion aux Nations Unies.
L’ambassadeur de Slovénie aux Nations Unies, Samuel Zbogar, a déclaré à des journalistes hier mercredi en fin d’après-midi que « la situation est toujours en suspens » quant à la tenue de la session jeudi ou vendredi.
Chances du projet de résolution
Des diplomates suggèrent que le projet de résolution présenté par l’Algérie pourrait bénéficier du soutien d’environ 13 membres du Conseil de sécurité, obligeant ainsi les États-Unis à utiliser leur droit de veto (veto). Washington affirme que l’établissement d’un État palestinien indépendant doit résulter de négociations directes entre les parties et non des Nations Unies.
L’ambassadrice américaine aux Nations Unies, Linda Thomas-Greenfield, a déclaré mercredi dernier « Nous ne pensons pas qu’un vote sur une résolution au Conseil de sécurité nous rapprochera nécessairement d’une solution à deux États ».
Position palestinienne et israélienne
La Palestine a appelé en début du mois d’avril le Conseil de sécurité à reconsidérer sa demande d’adhésion complète aux Nations Unies présentée en 2011. Les États-Unis, qui détiennent le droit de veto, ont clairement exprimé leur opposition à cette démarche.
De son côté, l’ambassadeur d’Entité sioniste aux Nations Unies, Gilad Erdan, a accusé mercredi dernier le Conseil de sécurité de « perdre son temps à promouvoir la création d’un État palestinien terroriste ».
Position internationale
Le Conseil de sécurité soutient depuis longtemps la vision de deux États vivant côte à côte à l’intérieur de frontières sécurisées et reconnues. Les Palestiniens souhaitent établir un État en Cisjordanie, à Jérusalem-Est et dans la bande de Gaza, des territoires occupés par Entité sioniste lors de la guerre de 1967.