Estimations israéliennes de la réaction du Hamas à l'assassinat d'Al-Arouri
Des médias israéliens ont rapporté ce mercredi des estimations suggérant que le mouvement de la résistance islamique, Hamas, pourrait réagir à l'assassinat de Saleh Al-Arouri, vice-président du bureau politique de l'organisation depuis le Liban, avec une implication modérée du Hezbollah.
La télévision publique israélienne a indiqué que selon les évaluations, étant donné que ceux qui ont été tués mardi à Beyrouth étaient chargés de tirer des roquettes depuis le Liban au nom du Hamas, il est prévu que le mouvement prépare une réaction à l'attentat, ce qui pourrait prendre un certain temps.
En Israël, on estime qu'il y aura une réponse du Hamas depuis le Liban sous toutes formes et possibilités en réponse à l'attentat d'hier, au moins ils essaieront.
En ce qui concerne le Hezbollah, le rapport indique que l'évaluation actuelle en Israël est que, bien que l'attaque contre Al-Arouri ait eu lieu au cœur de la banlieue, ils chercheront probablement une sorte de réponse intermédiaire qui montrera le tir, mais cela ne conduira pas à une guerre ou à un événement de grande ampleur.
La télévision publique israélienne a alerté que des instructions ont été données aux officiers de police dans différentes directions pour augmenter la vigilance en prévision d'attaques après l'assassinat d'Al-Arouri.
Des préparatifs particuliers sont en cours dans tout Israël.
Le site d'information israélien Walla a rapporté mardi d'un responsable israélien non identifié qu'Israël se prépare à une grande réponse vengeresse d'Hezbollah pour l'assassinat d'Al-Arouri, y compris des tirs de missiles à longue portée sur des cibles en Israël.
Mardi soir, l'Agence nationale de l'information libanaise a rapporté qu'une frappe aérienne avec trois missiles d'un drone israélien avait ciblé un siège du Hamas dans la banlieue sud de Beyrouth, tuant sept personnes et en blessant 11 autres. En réponse, le Hamas a pleuré dans un communiqué Al-Arouri, deux chefs de ses Brigades Al-Qassam, Samir Afandi et Azzam Aqra, ainsi que quatre autres membres du mouvement.
Le journal israélien Yedioth Ahronoth a déclaré qu'un missile antichar du Hezbollah a été lancé peu après l'assassinat à Beyrouth sur la région de Moshav Margaliot à la frontière libanaise.
Le 28 août dernier, le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a averti qu'"un assassinat au Liban, visant un Libanais, un Palestinien, un Syrien, un Iranien ou autre, aura une puissante réponse, et nous ne permettrons pas que la scène libanaise soit ouverte aux assassinats".
Les assassinats à Beyrouth interviennent à un moment où la frontière sud du Liban connaît depuis le 8 octobre dernier des affrontements et des bombardements quotidiens entre le Hezbollah et l'armée de l'occupation israélienne, qui ont fait des dizaines de morts et de blessés des deux côtés de la frontière.