Bethléem, la ville sacrée aux célébrations de Noël légendaires, se retrouve aujourd'hui dans une atmosphère de quiétude forcée. La guerre qui frappe la région a dissuadé touristes et pèlerins de traverser ses portes, laissant un impact économique conséquent sur une cité qui vibre habituellement au rythme des fêtes de fin d'année. Entre hôtellerie en berne et commerces désertés, faisons le point sur la situation actuelle de cette ville de la paix plongée dans la tourmente.
Le coup dur pour le secteur hôtelier
Bethléem, synonyme de festivité et de commerce florissant durant la période de Noël, subit de plein fouet l'absence de ses visiteurs internationaux. Des hôtels d'ordinaire pris d'assaut pour les célébrations de la naissance du Christ se retrouvent aujourd'hui vides de tout occupant. En retraçant le témoignage poignant de Joe Canavati, propriétaire de l'hôtel Alexander, c'est un portrait morose qui est dressé : celui d'un établissement sans âme et d'une saison festive transformée en "pire Noël jamais vécu". Avant le 7 octobre, date du début du conflit sur Gaza, son hôtel affichait complet. Désormais, annulations de réservations et vide touristique ponctuent le quotidien.
Commerces désespérément silencieux
Le commerce local, autrefois dynamisé par l'affluence des fêtes, paie également le prix fort. Les allées jadis animées et les boutiques de souvenirs scintillantes de Bethléem ne captivent plus les foules. La mention des témoignages de commerçants, tels que Rony Tabash qui commercialise des icônes religieuses, renforce cette image d'une économie atone, où les jours sans clients se suivent et se ressemblent. La désolation est telle que certains ne maintiennent l'ouverture de leur commerce que pour maintenir un semblant de normalité face à une crise qui s'étire.
Un secteur touristique paralysé
L'aspect le plus frappant de cette situation est sans doute l'impact dévastateur sur le tourisme, pilier économique de la ville de Bethléem. La décision prise par le Conseil des Églises d'atténuer les festivités de Noël à des cérémonies officielles réduites et de les concentrer dans des villes spécifiques est révélatrice de la situation d'urgence. Si les pertes économiques sont incommensurables, elles se ressentent aussi dans le tissu social de la ville, pénalisant également les restaurants et les autres services liés à l'accueil des touristes.
Bethléem, en cette période où la lumière de Noël devrait triompher, se retrouve plongée dans une ombre pesante alimentée par un conflit qui brise les traditions et l'activité économique. La tranquillité habituellement perturbée par les chants et les festivités a laissé place à un silence lourd. La condition actuelle de Bethléem nous invite à réfléchir sur l'importance du tourisme et de la stabilité pour sa prospérité. La paix semble être le seul présent que cette ville, berceau de tant d'espérances, souhaite ardemment recevoir.