Dépistage des IST sans ordonnance remboursé dès septembre 2024
À partir du 1er septembre 2024, le remboursement des dépistages d’infections sexuellement transmissibles (IST) réalisés sans ordonnance sera mis en place pour améliorer l’accès à ces tests en France. Cette initiative s’inscrit dans un contexte préoccupant de hausse des infections.
Un protocole pour faciliter le dépistage
Le ministère de la Santé et de la Prévention a lancé un nouveau protocole, intitulé « mon test IST », qui vise à simplifier le processus de dépistage. Pour bénéficier de ce dépistage, les patients devront remplir un auto-questionnaire afin d’évaluer les IST qui peuvent les concerner et les modalités de leur dépistage.
Cette mesure intervient alors que les autorités de santé constatent une augmentation des infections sexuellement transmissibles entre 2021 et 2023. Dans ce cadre, le ministère a souligné qu’il est essentiel de poursuivre et d’intensifier les efforts de dépistage pour mieux prévenir ces infections.
Modalités de remboursement
Les dépistages effectués à la demande des patients seront entièrement remboursés pour les moins de 26 ans et à hauteur de 60% pour le reste de la population, avec une couverture du ticket modérateur par les complémentaires santé responsables. Cette initiative s’appuie sur les recommandations de la Haute Autorité de Santé.
Infections ciblées par le dépistage
Lors de leur passage au laboratoire, les patients devront répondre à un auto-questionnaire qui inclura le dépistage pour quatre infections : le VIH, la chlamydia trachomatis, le gonocoque, la syphilis et l’hépatite B. En cas de résultats positifs, les patients seront orientés vers des professionnels de santé compétents pour un suivi adéquat.
Augmentation des contaminations en France
Les autorités sanitaires mettent en garde contre la montée des contaminations aux IST. En décembre dernier, Santé publique France a signalé une croissance significative des cas de syphilis, gonorrhée et chlamydia entre 2020 et 2022. De plus, l’Organisation mondiale de la santé a récemment alerté sur la réduction de l’utilisation du préservatif chez les adolescents, une situation qui pourrait exacerber la propagation des IST et des grossesses non désirées.
Selon le ministère, cette nouvelle disposition représente un progrès important dans la lutte contre les IST et s’intègre dans une stratégie globale visant à promouvoir la santé sexuelle au sein de la population. Toutefois, il est important de rappeler que le dépistage est un élément parmi d’autres dans la prévention, aux côtés de la vaccination, des mesures barrières, et des campagnes de sensibilisation à la santé sexuelle.