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Quel est le principal facteur à l’origine du cancer du col de l’utérus?
Le cancer du col de l’utérus est la quatrième forme de cancer la plus répandue chez les femmes dans le monde entier, selon les statistiques de l’Organisation mondiale de la santé.
Le Dr Owen Heath, spécialiste en chirurgie oncologique pour les femmes au Cleveland Clinic aux États-Unis, explique que la principale cause de cette maladie réside dans l’infection par des types à haut risque du virus du papillome humain (VPH).
Il affirme que, fort heureusement, le cancer du col de l’utérus peut être prévenu et que les chances de guérison sont très élevées, en particulier lorsqu’il est diagnostiqué à un stade précoce.
Heath souligne que grâce à la disponibilité des vaccins contre le VPH et la capacité à éliminer les cellules anormales avant qu’elles ne deviennent cancéreuses, le cancer du col de l’utérus pourrait devenir une maladie du passé pour les générations futures.
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Examen de dépistage périodique
Le Dr Heath insiste sur l’importance de combiner la vaccination contre le VPH et la réalisation régulière d’examens pour éradiquer le cancer du col de l’utérus.
Il note qu’en dépit de l’efficacité des programmes de vaccination contre le VPH, mise en évidence dans des études menées au Royaume-Uni et en Australie, il est nécessaire de poursuivre la recherche dans ce domaine.
La vérification périodique est vitale, surtout pour ceux qui choisissent de ne pas se faire vacciner ou dans les pays où le vaccin ne couvre pas tous les types de VPH à haut risque. D’autre part, bien que rare, le cancer du col de l’utérus peut parfois se développer sans être directement lié au VPH, dit Heath.
Il ajoute que comme le cancer du col de l’utérus se développe lentement, avec des cellules précancéreuses qui deviennent cancéreuses au fil des ans, il est important de passer des examens de dépistage réguliers. Bien que les lignes directrices en matière de santé varient d’un pays à l’autre, il recommande aux femmes de se faire dépister selon une fréquence adaptée à leurs facteurs de risque personnels.
D’après Heath, les femmes de plus de 65 ans peuvent cesser les examens réguliers si les résultats précédents étaient normaux, mais étant donné que le cancer du col de l’utérus peut se développer à tout âge, il est important de consulter un spécialiste en cas de symptômes significatifs.
Le frottis cervical
Heath poursuit en précisant que l’examen actuel comprend un test de dépistage du VPH et un frottis cervical, où un échantillon du col de l’utérus est analysé pour détecter la présence de sous-types à haut risque du virus. Si de tels virus sont détectés, les cellules de l’échantillon sont examinées pour identifier toute anomalie.
Il souligne que si un type à haut risque de VPH est détecté chez une femme, elle doit surveiller attentivement sa situation par des examens annuels.
« En règle générale, le système immunitaire parvient à se débarrasser de l’infection dans la plupart des cas, mais si elle persiste, elle peut entraîner des anomalies des cellules cervicales qui, si elles ne sont pas traitées, peuvent évoluer en cancer du col de l’utérus », dit-il.
En cas de preuve de persistance de l’infection par le VPH ou de toute anomalie cellulaire, un examen plus détaillé du col de l’utérus, connu sous le nom de colposcopie, doit être effectué. Ce processus est un moyen rapide et efficace de parvenir à un diagnostic précis. Le traitement des zones précancéreuses peut également commencer immédiatement en retirant ces cellules.
Chirurgie excisionnelle
Le Dr Heath explique qu’en cas de diagnostic de cancer du col de l’utérus, l’ablation chirurgicale des cellules cancéreuses est très efficace si le cancer est détecté à un stade précoce.
Il ajoute que des mesures de préservation de la fertilité peuvent être prises à ce stade, comme l’exérèse du col de l’utérus tout en conservant l’utérus. Quant aux stades avancés, ils sont traités par une combinaison de radiothérapie et de chimiothérapie.
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