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Pourquoi être vigilant avec les NAC quand on a de jeunes enfants
Dans le jargon, on les appelle les NAC, pour Nouveaux Animaux de Compagnie. Lapins, tortues et autres reptiles ont peu à peu intégré certains de nos foyers. S’ils peuvent être attendrissants, ces animaux ne sont pas sans risque pour la santé humaine.
C’est du moins ce que tient à rappeler l’Académie Nationale de médecine, dans un communiqué rendu public ce 2 mai 2024. L’Académie évoque ce qu’elle appelle les « animaux de compagnie non traditionnels », allant des NAC cités plus haut aux animaux de ferme (chèvre, porc), en passant par les hérissons, rongeurs (rats, souris, gerbilles…) et oiseaux. La société savante rappelle que « la détention de certains d’entre eux est soumise à déclaration ou à la possession d’un certificat de capacité, voire interdite, en raison des risques encourus par les personnes les plus fragiles, dont l’enfant de moins de 5 ans, un âge peu adapté à la recommandation du lavage des mains« .
Les risques sanitaires liés aux NAC
Si l’Académie tient à mettre en garde quant à ces animaux de compagnie « non traditionnels », c’est parce qu’ils peuvent, par leur morsure ou griffure, nous transmettre des agents pathogènes (virus et autres bactéries) présents dans leur salive. Les contacts étroits avec un tel animal, par exemple au sein du même lit, « présentent aussi un risque de transmission d’un agent infectieux », avertit l’Académie de médecine.
Celle-ci précise que le risque de transmission « varie selon l’animal détenu »:
- salmonellose (rats ou souris sauvages, oiseaux, lézards, grenouilles, petites tortues aquatiques, reptiles, en particulier chez les jeunes enfants);
- salmonellose résistante aux fluoroquinolones, liée à l’utilisation de ces antibiotiques chez les reptiles;
- chorio-méningite lymphocytaire (souris sauvage, hamster);
- psittacose (oiseaux);
- colibacillose entérohémorragique (ruminants);
Recommandations pour les foyers avec jeunes enfants
En plus d’insister sur la nécessité d’informer davantage le grand public sur ce sujet, la société savante estime qu’il faut déconseiller ces animaux « non traditionnels » dans les foyers composés d’enfants de moins de 5 ans. L’Académie rappelle également aux parents l’importance d’évoquer auprès du médecin la présence au domicile d’un NAC ou autre animal « non traditionnel », devant toute maladie chez l’enfant de moins de 5 ans. Et ce afin de ne pas risquer de passer à côté d’un diagnostic de maladie transmise par cet animal.
L’Académie exhorte aussi les autorités à renforcer les contrôles sanitaires, notamment dans les animaleries proposant ces animaux à la vente. Elle appelle de ses vœux à la création d’une plateforme de surveillance épidémiologique des zoonoses observées chez les enfants exposés à ces animaux de compagnon non conventionnels.