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Prévenir le Cancer du Sein grâce à une Alimentation Adaptée dès l’Adolescence
Les habitudes alimentaires des jeunes filles peuvent jouer un rôle crucial dans la prévention des maladies du sein à l’âge adulte. Une étude récente, publiée dans Breast Cancer Research and Treatment, souligne l’importance de la consommation de certains aliments tels que le beurre de cacahuète, les noix, les légumineuses (haricots, lentilles, soja) ainsi que le maïs dans la réduction du risque de cancer du sein ultérieurement.
Les lésions bénignes du sein, bien que non cancéreuses, peuvent augmenter le risque de cancer du sein chez les femmes. Les chercheurs se sont penchés sur l’influence de la consommation de protéines et de graisses d’origine végétale pendant l’adolescence sur le développement de ces lésions bénignes. Des similitudes ont été observées dans d’autres types de cancers, tels que celui de la prostate, où la consommation de graisses végétales a montré des effets bénéfiques sur la progression des tumeurs.
Une Étude Approfondie sur les Habitudes Alimentaires des Adolescentes
L’étude menée par des chercheurs a porté sur 9 039 jeunes filles américaines âgées de 9 à 15 ans, participant à l’étude Growing Up Today. Les principales sources de protéines et de graisses végétales identifiées chez ces adolescentes comprenaient le beurre de cacahuète, les noix, les haricots, les lentilles, le soja et le maïs. Ces jeunes femmes ont été suivies jusqu’à l’âge de 30 ans pour déterminer si elles présentaient des lésions bénignes du sein confirmées par biopsie, avec 112 cas recensés.
Les résultats ont montré qu’une consommation régulière d’aliments tels que les noix, le beurre de cacahuète, les haricots, les lentilles, le soja et le maïs pendant l’adolescence était associée à une réduction du risque de lésions bénignes du sein à l’âge adulte. Notamment, les jeunes filles consommant du beurre de cacahuète ou des noix deux fois par semaine présentaient un risque diminué de lésions bénignes du sein de 39 % par rapport à celles qui n’en consommaient pas. D’autres aliments comme les haricots, les lentilles, le soja et le maïs ont également montré des effets bénéfiques, mais leur consommation était moins répandue parmi les adolescentes américaines étudiées, rendant les résultats moins significatifs.
En général, une alimentation riche en protéines végétales pendant l’adolescence a été associée à un risque réduit de maladies bénignes du sein. De plus, les jeunes filles provenant de familles ayant des antécédents de cancer du sein ont vu leur risque diminuer significativement en consommant ces aliments.
Conclusions de l’Étude et Perspectives
Il est important de noter que cette étude met en évidence une association entre la consommation de protéines végétales, de graisses végétales, de beurre de cacahuète, de noix et le risque de lésions bénignes du sein à venir. Toutefois, il ne s’agit pas d’une relation de causalité directe. Par ailleurs, il convient de souligner que la protection offerte par la consommation de soja, riche en protéines végétales, dès la jeunesse, a déjà été évoquée dans d’autres études.
En résumé, l’alimentation joue un rôle crucial dans la santé des jeunes filles et peut impacter leur risque de développer des maladies du sein à l’avenir. Incorporer des aliments tels que le beurre de cacahuète, les noix, les haricots, les lentilles, le soja et le maïs dans l’alimentation des adolescentes pourrait contribuer à réduire les lésions bénignes du sein et potentiellement le risque de cancer du sein. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour confirmer ces observations et mieux comprendre les mécanismes sous-jacents.
(source : Berkey CS, Willett WC, Tamimi RM, Rosner B, Frazier AL, Colditz GA. Vegetable protein and vegetable fat intakes in pre-adolescent and adolescent girls, and risk for benign breast disease in young women. Breast Cancer Res Treat. 2013 Sep;141(2):299-306. doi: 10.1007/s10549-013-2686-8. Source : Lanutrition.fr)