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Le stress à 20 ans pourrait entraîner des maladies neurologiques à 40 ans

par michelle
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Le stress à 20 ans pourrait entraîner des maladies neurologiques à 40 ans

Le stress à 20 ans pourrait entraîner des maladies neurologiques à 40 ans

_« À vingt ans on est invincible »_, chantait Laurie dans les années 2000. Et pourtant, malgré ce sentiment d’invincibilité, il est crucial de prendre soin de soi dès cet âge pour éviter de lourdes conséquences à long terme. Une étude récente, publiée le 3 juillet dans la revue Neurology par des chercheurs américains de l’Université de Californie à San Francisco (UCSF), souligne l’importance de la santé dès le début de l’âge adulte. Selon ces scientifiques, des niveaux élevés d’inflammation associés à des facteurs tels que le stress, l’obésité, l’inactivité physique, les maladies chroniques ou le tabagisme chez les jeunes adultes augmenteraient les risques de déclin cognitif dans la quarantaine.

Les premiers signes des maladies neurologiques se développent sur des décennies

Le Dr Amber Bahorik, Ph.D., première auteure de l’étude, indique que les changements cérébraux menant à la maladie d’Alzheimer et à d’autres démences peuvent mettre des décennies à se manifester. « Nous voulions voir si les habitudes de santé et de vie au début de l’âge adulte pouvaient jouer un rôle dans les compétences cognitives à l’âge mûr, influençant ainsi la probabilité de démence plus tard dans la vie », explique-t-elle.

Pour cette étude, connue sous le nom de CARDIA, les chercheurs ont suivi 2364 adultes âgés de 18 à 30 ans. Cette étude vise à identifier les facteurs contribuant au développement des maladies cardiovasculaires plusieurs décennies plus tard. Les participants ont été testés quatre fois sur une période de 18 ans pour la protéine C-réactive (CRP), un marqueur inflammatoire. Cinq ans après, ils ont passé des tests cognitifs entre 40 et 50 ans. Parmi eux, environ 45 % présentaient une inflammation stable et faible, 16 % une inflammation modérée ou croissante, et 39 % des niveaux plus élevés.

La relation entre inflammation et déclin cognitif

L’étude a révélé que seules 10 % des personnes avec une faible inflammation obtenaient de mauvais résultats aux tests de vitesse de traitement et de mémoire. En revanche, ceux avec une inflammation modérée ou élevée récoltaient respectivement 21 % et 19 % de mauvais scores. Kristine Yaffe, l’auteure principale de l’étude, affirme que « l’inflammation joue un rôle important dans le vieillissement cognitif et peut commencer au début de l’âge adulte. Il existe probablement un effet direct et indirect de l’inflammation sur la cognition ».

Bien que la connexion entre une inflammation plus importante chez les personnes âgées et la démence soit déjà établie, cette étude met en lumière le lien entre une inflammation précoce et des capacités cognitives plus faibles vingt ans après. Heureusement, il est possible de réduire l’inflammation avec des mesures préventives telles que l’augmentation de l’activité physique et l’arrêt du tabac.

Statistiques inquiétantes sur Alzheimer en France

En France, environ un million de personnes sont actuellement atteintes de la maladie d’Alzheimer. Selon la Fondation pour vaincre Alzheimer, 8 % des Français de plus de 65 ans étaient concernés par cette maladie en 2020, avec 225 000 nouveaux cas diagnostiqués chaque année.

Les principaux facteurs de risque incluent l’âge, la génétique et des facteurs environnementaux tels que l’hypertension, l’obésité, le diabète ou le tabagisme. Une étude récente de l’University College de Londres, publiée dans The Lancet Public Health, a montré que l’hypertension artérielle était le plus grand facteur de risque pour les futurs cas d’Alzheimer. De plus, une recherche parue dans la revue Neurology a observé que les personnes ayant pris des inhibiteurs de la pompe à protons pendant plus de quatre ans étaient également plus susceptibles de développer Alzheimer.

Comment réduire les risques de maladies neurologiques

Pour prévenir ces risques, il est essentiel d’adopter des habitudes de vie saines dès le début de l’âge adulte :

  • Activité physique : Pratiquer une activité physique régulière aide à réduire l’inflammation et à maintenir une bonne santé cardiovasculaire.
  • Alimentation équilibrée : Une alimentation riche en fruits, légumes, grains entiers et faible en graisses saturées est bénéfique pour la santé cognitive.
  • Gestion du stress : Techniques de relaxation, méditation et activités de loisir peuvent aider à réduire les niveaux de stress.
  • Arrêt du tabac : Le tabagisme est un facteur de risque majeur pour de nombreuses maladies chroniques, y compris les troubles cognitifs.
  • Suivi médical : Des bilans de santé réguliers permettent de détecter et de gérer précocement des facteurs de risque comme l’hypertension et le diabète.

En agissant sur ces différents leviers, il est possible de diminuer significativement les risques de déclin cognitif et de maladies neurologiques à moyen et long terme. La prise en charge précoce et la prévention restent les meilleures armes contre ces pathologies.

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