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IVG Chirurgicale : Déroulement, Avantages et Risques à Connaître

par michelle
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Qu’est-ce qu’une IVG chirurgicale ou instrumentale ?

L’interruption volontaire de grossesse (IVG) chirurgicale ou instrumentale est l’une des deux méthodes pratiquées en France pour avorter, avec la technique médicamenteuse. Contrairement à cette dernière, la méthode instrumentale se déroule rapidement et en une seule fois au sein d’un établissement de santé. Elle consiste à aspirer le contenu utérin à l’aide d’une canule introduite dans l’utérus, et est pratiquée sous anesthésie locale ou générale.

Quand et pourquoi choisir l’avortement chirurgical ?

Les femmes enceintes qui souhaitent interrompre leur grossesse ont le choix entre deux méthodes :

  • Méthode médicamenteuse : elle consiste à prendre deux médicaments successifs à 24/48 heures d’intervalle. Le premier interrompt la grossesse, et le second provoque l’expulsion de l’embryon. Cette méthode peut être pratiquée en établissement de santé ou à domicile dans un délai limité à 7 semaines de grossesse (9 semaines après le premier jour des dernières règles).
  • Méthode chirurgicale ou instrumentale : cette méthode consiste en une aspiration sous anesthésie locale ou régionale. Les femmes ayant dépassé le délai de 7 semaines pour l’IVG médicamenteuse doivent recourir à cette technique. Certaines préfèrent la méthode chirurgicale même à un stade précoce car elle est plus rapide, encadrée, et échoue très rarement.

Délais pour la méthode chirurgicale

La méthode chirurgicale peut être pratiquée jusqu’à la fin de la quatorzième semaine de grossesse, soit au maximum 16 semaines après le début des dernières règles.

Il est important de noter que la méthode instrumentale peut être employée après une IVG médicamenteuse qui a échoué (5 % des cas) ou qui a entraîné des complications comme des saignements abondants. Ainsi, il est crucial que la patiente soit informée des risques liés à chaque méthode : plus l’IVG est pratiquée précocement, moins il y a de risques de complications.

Le docteur François Guillibert, chirurgien gynécologue, précise que « si l’IVG médicamenteuse est réalisée à l’approche de l’échéance du délai prévu, la patiente doit être avertie du risque de saignements accrus. Que ce soit par médicaments ou par la méthode instrumentale, une échographie lors de la visite de contrôle 15 jours après permet de vérifier que tout est en ordre. En l’absence d’échographie, une prise de sang sera nécessaire. »

Déroulement d’un avortement chirurgical

L’IVG chirurgicale se déroule en deux temps :

  1. Préparation médicamenteuse : des médicaments sont administrés pour ouvrir le col utérin. Il peut s’agir de la mifépristone en comprimé par voie orale (à prendre 36 à 48 heures avant l’aspiration), du misoprostol en comprimé par voie orale (3 à 4 heures avant l’aspiration) ou du géméprost sous la forme d’ovule vaginal (3 heures avant l’aspiration).
  2. Aspiration : réalisée sous anesthésie locale ou générale (dans ce cas, une consultation pré-anesthésique est obligatoire). L’intervention, qui est un geste chirurgical mineur, dure environ 20 à 30 minutes.

Effets indésirables d’un avortement chirurgical

Les effets indésirables sont rares après une IVG chirurgicale. Cependant, des douleurs et des saignements peuvent survenir :

  • Des douleurs plus ou moins fortes peuvent être ressenties après l’intervention.
  • Des pertes de sang sont possibles mais normalement modérées.

En cas de persistance de ces signes, il est recommandé de consulter un médecin.

Risques de complications

Bien que rares, certaines complications peuvent se présenter :

  • Complications liées à l’anesthésie générale.
  • Risque d’infection. Consultez rapidement un médecin en cas de fièvre.
  • Formation de cicatrices sur la paroi utérine, pouvant compliquer des grossesses ultérieures.
  • Risque d’hémorragie pendant l’intervention pouvant nécessiter une transfusion sanguine.

Pour s’assurer de l’absence de complications post-IVG, une consultation de contrôle est programmée 2 à 3 semaines après l’intervention.

Expériences après une IVG chirurgicale

L’IVG chirurgicale sous anesthésie générale peut provoquer des effets secondaires tels que fatigue et ralentissement de la digestion. En général, il faut 24 à 48 heures pour récupérer. Après une IVG chirurgicale, les bains et les douches vaginales sont strictement contre-indiqués pendant deux semaines.

Les patientes peuvent généralement rentrer chez elles environ 12 heures après l’intervention, accompagnées.

Douleurs liées à l’aspiration

L’aspiration ne cause pas de douleur lorsqu’elle est effectuée sous anesthésie générale. Cependant, sous anesthésie locale, elle peut être particulièrement anxiogène. Pour cette raison, cette méthode est de moins en moins pratiquée. L’anesthésie locale est souvent accompagnée de MEOPA (un gaz à inhaler qui détend) et parfois de médicaments pour réduire l’anxiété. Avec cette méthode, la patiente reste consciente, entend le bruit de l’aspiration, et peut ressentir des douleurs de contraction utérine en fin d’intervention.

Rapports sexuels après une IVG chirurgicale

Il est recommandé d’attendre au moins 10 à 15 jours avant d’avoir des rapports sexuels après une IVG. De nombreuses femmes peuvent ressentir une certaine fragilité émotionnelle et physique, nécessitant un temps de récupération avant de reprendre une activité sexuelle. Comme le relate Dorothée, 30 ans : « Je craignais d’avoir à nouveau des rapports sexuels après mon intervention. Je me sentais fragilisée. Avec mon ami, nous avons attendu presque un mois avant de refaire l’amour ».

Coût et remboursement de l’IVG chirurgicale

Le coût de l’IVG instrumentale est entièrement remboursé par l’Assurance Maladie sur la base d’un tarif forfaitaire. Pour les mineurs, il n’y a pas d’avance de frais, tandis que les personnes majeures doivent avancer les frais qui seront ensuite remboursés. Le tarif varie entre 579,06 € et 830,06 €, selon l’établissement de santé (hôpital ou clinique), le type d’anesthésie (locale ou générale), et la durée de l’hospitalisation.

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