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Chiens formés pour détecter la maladie de Parkinson avec précision
Les chiens sont bien plus que des animaux de compagnie ; ils peuvent être formés pour accomplir des tâches incroyables, même dans le domaine de la santé. Une étude récente, publiée en prépublication dans la revue bioRxiv, dévoile les résultats impressionnants de chiens entraînés par des particuliers dans la détection de la maladie de Parkinson.
Des recherches récentes ont identifié la présence de composés organiques volatils spécifiques aux patients atteints de Parkinson dans le sébum, une substance lipidique produite par les glandes sébacées.
Chiens capables de différencier les échantillons de sébum
Dans le cadre de cette étude, 23 chiens de races, d’âges et de milieux différents ont été impliqués dans une étude contrôlée et aléatoire. Sur une période de deux ans, ces chiens ont été formés pour distinguer les échantillons de sébum provenant de patients Parkinsoniens de ceux de personnes non atteintes de la maladie.
Les séances de formation, qui se sont étalées sur 200 jours entre 2021 et 2022, ont permis aux chiens d’apprendre à reconnaître les échantillons de sébum positifs pour Parkinson et ceux négatifs. Ces échantillons ont été collectés à partir de T-shirts portés par les donneurs pendant la nuit ou de cotons-tiges prélevés dans certaines zones du corps.
Une précision remarquable chez les chiens détecteurs de Parkinson
A l’issue des deux années de formation, les 23 chiens présentaient une sensibilité olfactive de 89% et une spécificité de 87% dans la discrimination des échantillons de sébum positifs ou négatifs pour Parkinson. Certains chiens ont même affiché une sensibilité et une spécificité supérieures à 90%.
Ces résultats démontrent que nos fidèles compagnons à quatre pattes peuvent être entraînés avec succès pour distinguer les marqueurs olfactifs spécifiques à la maladie de Parkinson. L’étude, bien qu’en attente d’approbation par la communauté scientifique, renforce les preuves de l’existence de composés volatils caractéristiques de Parkinson dans le sébum.
Selon Lisa Holt, dresseuse certifiée et fondatrice de l’organisation PADs for Parkinson, « L’odorat des chiens est 10 000 à 100 000 fois plus sensible que celui des humains. Ils peuvent utiliser leurs narines différemment pour sentir en stéréo. Votre chien est vraiment extraordinaire. »