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Umaya Juha raconte – Dans la peau d’une artiste de Gaza exilée au bloc opératoire (5).
La dessinatrice de bandes dessinées palestinienne Umaya Juha a documenté dans ses dix journaux publiés par Al Jazeera Net, les conditions humaines difficiles vécues pendant la guerre israélienne à Gaza, en particulier autour de l’hôpital Al Shifa, qualifié en novembre dernier de « zone de mort » par l’Organisation mondiale de la santé dans son rapport régulier.
30 octobre 2023
Les mémoires d’une dessinatrice contrainte à l’exil jusqu’à la salle d’accouchement Umaya Juha, écrivaine et caricaturiste, ont été marquées par des bombardements intenses dès 8 heures du matin. Les réfugiés étaient habitués à ces bruits, compte tenu de la longueur des journées de guerre. Cependant, ces attaques étaient plus féroces que jamais, venant non seulement du ciel, mais également de la terre et de la mer.
Rencontres poignantes à l’hôpital
Une scène poignante se déroule alors que des réfugiés se pressent près de l’hôpital Al Shifa, symbole de vie et de détresse. Parmi eux, Sarah, une étudiante en médecine dentaire contrainte de fuir avec son jeune frère. Son rêve d’exercer sa profession après la fin de ses études est brisé par la violence des bombardements.
Sarah, marquée physiquement et émotionnellement par la perte de sa mère et de ses sœurs, se retrouve seule avec son frère et son père. Son regard vers l’avenir est empreint de douleur et de deuil. Au cœur de cette tragédie, des femmes enceintes et des enfants souffrent des conséquences des attaques, leurs espoirs anéantis par la guerre impitoyable.
Humanité et résilience au cœur du chaos
Malgré l’horreur, des lueurs d’humanité persistent. Des séances de coiffure improvisées par des coiffeurs offrent un court répit aux réfugiés, confrontés à la pénurie d’eau et d’hygiène. Des vendeurs de vêtements ambulants tentent de subvenir aux besoins des déplacés, dans un efforts de survie au milieu du chaos permanent.
Un fragment de normalité au milieu du chaos
La présence d’une chatte grise apporte un léger réconfort, rappelant des souvenirs d’un foyer désormais détruit. Les instants de tendresse offerts à cette chatte deviennent des instants de douceur au milieu de la tragédie, rappelant la fragilité de la vie face à la cruauté de la guerre.
Respect et résilience face à l’adversité
Malgré les épreuves incommensurables, les femmes au sein des dortoirs maintiennent leur dignité et leur courage, portant sur elles la charge écrasante de la guerre. Leur résilience face à l’adversité est un témoignage poignant de la force de l’esprit humain dans les pires circonstances.